Gonaïves, 25 mars 2021- La Fondasyon Je Klere (FJKL) affirme avoir appris l’évasion de deux (2) détenus, réputés dangereux, Michel Ilio et Odène Chérilus, dans la nuit du 22 mars 2021 à la garde-à-vue du Commissariat des Gonaïves.

Selon la FJKL, 1) Michel Ilio, a été arrêté à la ruelle Fleurissaint aux Gonaïves pour détention illégale d’armes à feu, meurtre sur la personne d’une fillette, kidnapping et association de malfaiteurs ; cet inculpé, arrêté en possession d’un Fusil M-1, d’un Galil, d’une Cabaye et d’un revolver de calibre 9mm.

‘’Il a déjà été présenté par devant son juge naturel, le juge d’instruction Denis Pierre Michel, a été gardé au Commissariat en dépit des instructions du Magistrat, souligne la FJKL dans un communiqué de presse.’’

Quant à Odène Chérilus, c’est un évadé de la prison civile de la Croix-des-Bouquets qui a été aux Gonaïves et en attente de son transfèrement à la prison civile de la Croix-des-Bouquets.

Selon la FJKL, ‘’les prévenus auraient scié deux barres de fer dans la fenêtre de leur garde-à-vue pour s’échapper en dépit du fait qu’il y avait des agents postés devant le commissariat et que la fenêtre utilisée pour s’échapper se trouve juste en face de la base de l’Unité Départementale de Maintien d’Ordre (UDMO) de l’Artibonite.’’

Fait étonnant, c’est que la FJKL déclare noter que les personnes consultées dans le cadre de cette affaire – à l’exception du porte-parole de la police dans le département de l’Artibonite pour des raisons évidentes de devoir de réserve – qualifient cet acte d’évasion de théâtre, de plaisanterie : “Lapolis ap fè fim” déclarent certaines personnes contactées.

Même le commissaire du gouvernement des Gonaïves, Me Sera Gacius estime que cette évasion est inexplicable, souligne l’organisation des droits de l’homme.

La Fondasyon Je Klere (FJKL) recommande à la justice au niveau de la juridiction du Tribunal Civil des Gonaïves de faire toute la lumière sur l’acte d’évasion survenu dans la garde-à-vue du commissariat des Gonaïves et  de punir, avec la dernière rigueur, les auteurs et complices de cet acte pour qu’un message soit enfin lancé en vue de mettre fin à cette plaisanterie à répétition de libération sous forme d’évasion, par des autorités auxquelles la loi n’accorde pas le droit de libérer sous quelque forme que ce soit.

Elle déplore qu’aucune sanction n’ait été prise a l’encontre des responsables de la prison civile de la Croix-des-Bouquets…