La FJKL appelle Jovenel Moïse à se rendre à l’évidence que personne ne peut diriger un peuple contre sa volonté

photo: Fritzon Orius: Tibunal civil des Gonaives

Port-au-Prince, 13 février 2021- Ce sont les incidents sanglants survenus cette semaine aux Gonaïves qui ont porté la FJKL a réitéré sa position de fermeté envers Jovenel Moïse qui continue de s’accrocher au pouvoir en dépit de l’expiration de son mandat depuis le 7 février 2021.

Dans un communiqué en date du 13 février 2021, la Fondasyon Je Klere (FJKL) avoir appris que, suite à une dispute opposant deux groupes de supporters du pouvoir Tèt Kale aux Gonaïves pour une question d’argent mal distribué, les partisans du délégué départemental de l’Artibonite, Jean Hosner Amisial, et les hommes du redoutable chef de gang de Descahos (entrée sud de la ville des Gonaïves) Petime Guerrier connu sous le nom de Polda se sont affrontés sur la route des Dattes.

Selon la FJKL, au cours de cette opération, une personne est tuée et cinq autres blessées par balles dont Polda lui-même alors qu’elles se trouvent toutes dans le même camp, le camp présidentiel.

L’organisation dit noter, que suite à ces événements, des hommes armés de Raboteau ont gagné les rues en scandant : “Polda pran kou a, kou a fè nou mal” comme une invitation au groupe de Polda à rallier le camp des adversaires de Jovenel Moïse.

La FJKL fait remarquer que, le jeudi 11 février 2021, la ville des Gonaïves a connu une journée de terreur sans opposition des forces de l’ordre. ‘’La justice en est sortie la principale victime, selon la FJKL qui souligne que les dégâts matériels sont considérables.

Elle cite entre autres le cas des locaux du Palais de justice qui ont été incendiés. Les bureaux du Doyen, du Commissaire en chef, les greffes du Tribunal, et du Parquet, les archives du Tribunal, la génératrice sont tous passé par les flammes.

‘’ Le bureau logeant le bâtonnat avec les archives du Barreau a également été incendié. Les bureaux de la Mairie ainsi que le bureau de l’assistance légale qui fournit des services gratuits aux plus humbles ont été livrés aux flammes. Les bureaux des Tribunaux de Paix des sections Nord et sud de la ville ont également été brulés, poursuit la FJKL qui fait état également du bureau de l’Office de Protection du Citoyen (OPC) qui a été aussi incendié.

Rappelant que la justice est un service public, la FJKL appelle au respect du principe de la continuité du service public de la justice, soulignant que, ‘’même dans les périodes troublées, les hôpitaux, les écoles, les églises, les locaux des Tribunaux, des Parquets, les bureaux d’assistance légale, des cabinets d’avocats, des médias, des organisations de défense des droits humains, des commissariats de police ne doivent jamais faire l’objet d’attaques.’’

L’organisme de défense et de promotion des droits humains demande à Jovenel Moïse de se rendre à l’évidence que personne ne peut diriger un peuple contre sa volonté et que l’appui international ne suffit pas à un président de la République pour se maintenir au pouvoir.