Port-au-Prince, vendredi 30 juillet 2021- Ce 30 juillet marque la journée mondiale pour la dignité des victimes de la Traite des Êtres Humains (TEH).
A cette occasion, la FJKL dit constater qu’en Haïti un effort normatif est fait pour punir l’infraction “Traite des Êtres Humains (TEH)” avec l’adoption de la loi du 30 avril 2014 contre la traite des personnes.
Cependant la Fondasyon Je Klere déclare déplorer que très peu d’efforts soient consentis pour rendre effectives les dispositions de cette loi qui reste au niveau de proclamation,’’ souligne l’organisation.
La FJKL décrit une situation dramatique en ce qui a trait à la situation des catégories les plus vulnérables à ce phénomène, ce, malgré l’entrée en vigueur de la loi du 30 avril 2014.
Selon l’organisation, ‘’plus de 70 % des victimes de la traite sont des femmes et des filles, et trois (3) sur quatre (4) d’entre elles subissent une forme quelconque d’exploitation sexuelle, arguant que cela doit cesser.’’
La FJKL estime que la violence armée dans les quartiers pauvres, la précarité et la domesticité représentent, en Haïti, des terrains fertiles pour le développement de la traite des personnes.
‘’Pourtant, souligne-t-elle, plus de quatre cent mille (400.000) enfants sont en situation de domesticité et plus de deux cent quatre-vingt-six mille (286.000) d’entre eux, âgés de moins de 15 ans, sont exposés à l’exploitation sous toutes ses formes.’’
Estimant que l’État a échoué, malgré la loi, tant dans son rôle de prévention que dans celui de répression de l’infraction ‘’Traite des personnes,’’ la FJKL rappelle aux autorités l’obligation qui leur est faite de prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants.
‘’Il est plus qu’urgent de promouvoir, de faire respecter et d’appliquer la loi du 30 avril 2014 sur la lutte contre la traite des personnes en Haïti,’’ prévient la FJKL.
‘’La Traite des Êtres Humains (TEH) ou traite des personnes (TDP) se traduit en des formes diverses et variées d’exploitation des êtres humains comme l’exploitation sexuelle, la prostitution forcée, l’esclavage y compris l’esclavage domestique, le trafic d’organes, le travail forcé, le mariage forcé, la mendicité forcée, la criminalité forcée (enfants soldats).’’