Port-au-Prince, 23 février 2022– La Fédération Protestante d’Haïti (FPH), pose deux conditions pour designer son représentant au conseil électoral provisoire (CEP) que Dr. Ariel Henry se propose de constituer pour organiser des ‘‘élections’’ d’ici la fin de cette année.
Selon pasteur Calixte Fleuridor, président de la FPH, il faut dégager un large consensus émanant d’un accord unitaire et rétablir la sécurité dans le pays afin que les citoyens puissent vaquer librement à leurs activités.
Répondant aux questions de RHINEWS, Calixte Fleuridor a affirmé que sans la satisfaction de ces conditions minimales, personne ne doit s’attendre a ce que la FPH désigné de représentant au CEP.
‘‘Comment peut-on nous demander de choisir notre représentant au CEP alors l’insécurité fait rage dans le pays et qu’en plus le fonctionnement de nos églises est fortement perturbé, dans certains cas, paralysé tout simplement en raison de cette situation particulièrement inquiétante, s’est-il interrogé ?’’
Il a dit noter qu’au moins trois pasteurs protestants sont otages de bandes armés qui réclament de fortes rançons en échange de leur libération, sans qu’aucune autorité n’intervienne.
‘‘C’est situation à la fois est intenable et inadmissible’’, a déclaré Calixte Fleuridor qui a souligné que la FPH n’a pas fait défection de l’accord de Montana, mais souhaite que les initiateurs des différents accords parviennent à la conclusion d’un document unitaire pour sortir le pays de l’impasse.
Il a souligné qu’ en absence d’un mécanisme constitution et institutionnel, aucun groupe ou secteur ne peut à lui seul résoudre la crise, arguant qu’il faut inévitablement un consensus entre les différents secteurs pour mettre fin au calvaire du peuple haïtien.
La publication de l’arrêté nommant les membres du nouveau CEP a été différé à plusieurs reprises en raison de la réticence de certains secteurs à y désigner leurs représentants.