MIAMI, jeudi 12 mai 2022– Odette Joassaint, 41 ans, inculpée formellement pour le meurtre de ses deux enfants était en proie a la dépression et sa famille tourmentée par la violence domestique selon des documents remis à la presse par le Département de l’enfance et de la famille (DCF).
Odette Joassaint, mère haïtienne résidente de ‘‘Little Haiti’’ (Petite Haïti) est accusée d’avoir tué son fils Jeffrey Belval, 3 ans et sa fille Laura Belval, 5 ans.
Tous deux ont été retrouvés ligotés aux chevilles, aux poignets et au cou. Les enquêteurs affirment qu’ils ont été étranglés.
Selon les documents du DCF, il existe de multiples cas d’allégations de violence domestique entre Odette Joassaint et le père des deux enfants tués, remontant à 2017.
Il y a également eu des allégations non fondées de mauvais traitements. Cela inclut des allégations en février 2020 selon lesquelles Joassaint ” n’a pas pris ses médicaments contre la dépression. On s’inquiète de son incapacité continue à s’occuper des enfants.
Il aurait été rapporté qu’« Elle a eu des pensées délirantes. Elle a agi bizarrement. Elle est confuse.” «Elle a fait preuve d’un comportement irrationnel. On craint qu’elle ne fasse du mal aux enfants si cela continue.
Les enquêteurs ont déclaré qu'”aucune preuve n’a été observée pour étayer l’existence d’une menace immédiate pour les enfants”.
Une responsable du refuge pour sans-abri où ils vivaient a déclaré aux enquêteurs qu’elle « … n’a aucune inquiétude pour la mère en tant que parent. Elle a l’impression que la mère est juste différente des autres, mais elle prend toujours soin de ses enfants.
Il est également rapporté qu’Odette Joassaint a une fille aînée qui a été envoyée vivre avec sa famille en Haïti. Selon des documents, Joassaint ne voulait pas que sa fille soit traitée avec des médicaments pour des problèmes de santé mentale.
Après les meurtres, DCF a déclaré : « Il n’y avait aucune raison connue de s’attendre à ce que la mère fasse cela.
Selon une déclaration rendue publique par le DCF, « Chaque jour, le personnel du Florida Department of Children and Families (DCF) a la difficile responsabilité de protéger les enfants de Floride tout en ne retirant les enfants d’un foyer que si un parent est inapte à s’occuper de leurs enfants ou est susceptible de leur faire du mal ».
‘‘Dans ce cas, poursuit la déclaration, les enquêteurs du DCF ont été très impliqués avec la famille et ont recommandé de nombreux services, mais il n’y avait aucun antécédent de maltraitance physique envers les deux jeunes enfants qui aurait conduit à leur retrait.’’
Pourtant, souligne l’institution, vous découvrirez à partir de ces dossiers que lorsque le personnel du DCF a interagi avec cette famille, il a recommandé de nombreux services qui ont finalement été refusés, alors que ces mêmes services peuvent avoir abouti à un résultat très différent. C’est pour cette raison que le DCF a récemment lancé l’initiative ‘‘Family Navigator’’ pour améliorer la sécurité et le bien-être des enfants de Floride après un signalement de maltraitance ou de négligence potentielle.
Le DCF précise que, ‘‘lorsqu’une famille vulnérable est affectée à un navigateur familial, cette personne reste avec la famille et s’engage rapidement avec les services par le biais de prestataires et d’organisations communautaires.’’
Le DCF souligne que cette ressource se concentre sur le soutien du bien-être familial, la compréhension des besoins des familles aux prises avec des dynamiques familiales complexes, la toxicomanie et, dans de nombreux incidents tragiques, des crises de santé mentale. Vous pouvez en savoir plus sur cette initiative ici.
‘‘Ces actions contribueront à améliorer le travail du Département pour envelopper les familles vulnérables de soutiens intensifs afin de maintenir les enfants dans un foyer sûr et uni. Nous espérons sincèrement que cette initiative aidera à prévenir des tragédies comme celle qui est arrivée à ces deux enfants innocents,’’ lit-on dans le document du DCF.
Accusée de deux chefs d’accusation pour meurtre au deuxième degré, Odette Joassaint qui a été formellement inculpée le 4 mai dernier, risque la peine de mort s’il elle est reconnue coupable.