WASHINGTON, lundi 8 juillet 2024 – La députée Sheila Cherfilus-McCormick, représentante du 20e district de la Floride, a fermement rejeté toute idée de négociation avec les gangs criminels lors d’une interview à la télévision américaine ABC. Elle a détaillé une récente rencontre à Washington, D.C., avec le Premier ministre haïtien Garry Conille et le député Gregory Meeks, affirmant que les pourparlers avec les gangs ne faisaient pas partie de l’agenda.
“Nous avons discuté de la manière de rendre cette mission un succès,” a déclaré Cherfilus-McCormick. “Actuellement, 200 forces kenyanes sont sur le terrain, et des renforts jamaïcains sont attendus prochainement. La question cruciale est d’obtenir le financement nécessaire.”
Le Premier ministre Conille a demandé 600 millions de dollars aux États-Unis pour soutenir ces efforts, soulignant que ce financement dépendra des résultats tangibles. “L’administration Biden-Harris a déjà contourné la résistance républicaine pour financer la mise en place initiale. Maintenant, nous devons voir des résultats immédiats, comme le démantèlement des gangs et la réhabilitation des jeunes affiliés aux gangs,” a ajouté Cherfilus-McCormick.
La députée a insisté sur le problème critique de la violence des gangs, en particulier des figures notoires comme Jimmy ‘‘Barbecue’’ Cherizier et Vitelhomme Innocent. “Ces gangs étendent leurs forces, même en pleine intervention. Ils expriment publiquement leur désir de négocier, mais ce n’est pas une option tant qu’ils ne déposent pas les armes et cessent leurs activités terroristes. Le peuple haïtien exige la justice,” a-t-elle affirmé.
Cherfilus-McCormick a également souligné la nécessité de l’aide des renseignements américains pour localiser et appréhender ces chefs de gangs. Elle a insisté sur l’importance de créer une unité anti-corruption en Haïti pour garantir que les futurs gouvernements et forces de police fonctionnent sans corruption, marquant ainsi un changement significatif pour le paysage politique du pays.
Elle a mis l’accent sur l’importance de résultats concrets de la force multinationale dans le démantèlement des gangs armés en Haïti, qui continuent de terroriser la population. Réfléchissant sur l’histoire complexe des interventions internationales en Haïti, Cherfilus-McCormick a reconnu les échecs des efforts passés. “Nous nous engageons à tout faire correctement cette fois pour que cela ne se reproduise jamais,” a-t-elle déclaré.
La députée a souligné la nécessité d’impliquer la diaspora haïtienne, qui compte plus de 1,2 million de personnes aux États-Unis, dans le soutien économique et politique à Haïti. Elle a également appelé à une coopération bipartisane pour soutenir la stabilisation du pays. “Si les jeux politiques interfèrent, Haïti n’aura pas la chance de prospérer. Nous avons besoin de l’engagement de tous pour soutenir cette mission sincèrement,” a-t-elle exhorté.
Alors que la situation évolue, Cherfilus-McCormick et ses partisans restent déterminés à surveiller de près les progrès et à plaider pour les ressources nécessaires pour aider Haïti à atteindre une stabilité durable. Par le passé, Mme Cherfilus-McCormick a plaidé sans succès pour que le Département d’État américain place les gangs armés haïtiens sur la liste des organisations terroristes.