La COPAH souhaite que les restes des policiers massacrés à Village de Dieu soient récupérés et remis à leurs parents pour inhumation 

Un blinde de la PNH pris par les bandits de Village de Dieu

Port-au-Prince, 15 mars 2021- La Conférence des Pasteurs Haitiens (COPAH) qualifie les évènements du 12 mars 2021 de tragédie confirmant l’amateurisme qui caractérise le fonctionnement de l’Etat à tous les niveaux.

La COPAH qui se dit solidaire des policiers, considère comme un affront pour l’Etat Haïtien, l’institution policière et l’ensemble de la société le fait que ‘’des policiers du corps d’élite, SWAT aient été abattus sauvagement et mutilés par des bandits, du matériel et des équipements policiers confisqués, des armes et des munitions saisies.’’

Se basant sur des avis émis par des experts militaires et policiers, la COPAH estime que ‘’l’opération qui a conduit à l’assassinat d’au moins quatre (4) policiers, a été mal préparée et ne devrait pas avoir lieu dans les circonstances elle s’est déroulée, écrit cette organisation du secteur protestant dans une note en date du 15 mars 2021.’’

Dans sa note de sympathie aux proches des victimes, la COPAH, déplore que les policiers n’étaient pas secourus lorsqu’ils étaient en détresse et lançaient des appels au renfort qui n’était jamais arrivé. L’organisation estime navrant que ‘’la police nationale qui est chargée de protéger et servir, a failli à sa mission de protéger et servir même ses propres agents face aux assauts des bandits légaux de village de Dieu.’’

Elle exige qu’une enquête soit diligentée afin de fixer la responsabilité des uns et des autres dans cette catastrophe qui a coûté la vie à ces héros, lâchement abattus par des bandits réputés proches du régime en place.

‘’Il est choquant, selon la COPAH que le CSPN, le haut commandement de la PNH, le commandement départemental de la police soient toujours en place. A date, aucune démission ni renvoi n’a été annoncé, déplore l’organisation qui estime que l’attitude des autorités en place est une prime aux bandits et risque d’affecter le moral des policiers et renforcer le sentiment d’insécurité de toute la population.’’

La COPAH dit ‘’noter aussi que les restes des policiers tués au combat, sont toujours aux mains des bandits et rien n’a été fait pour les récupérer afin de les rendre à leurs parents pour des funérailles dignes des sacrifices qu’ils ont consentis. Elle insiste pour que tout soit fait rapidement afin de récupérer les restes de ces vaillants policiers et les remettre à leurs parents.’’

Elle se propose d’organiser, avec le consentement des parents, des funérailles symboliques en mémoire des policiers, en attendant la récupération de leurs dépouilles.

La COPAH appelle à l’unité entre la police et le peuple pour faire échec, écrit-elle, aux bandits légaux ou illégaux qui sèment le deuil au sein de la population haïtienne.

‘’Dieu ne descendra pas du ciel pour exécuter ses jugements contre les méchants. Il a placé des autorités pour le faire pour le bonheur des gens de bien. Cependant, si ces autorités sont de connivence avec les bandits, il est du devoir de la couche saine de l’institution policière et du peuple haïtien d’unir leurs efforts pour lutter conjointement contre le « banditisme d’état » auquel le pays fait face, selon la COPAH.’’

La COAPH invite les proches des victimes à avoir confiance en Dieu, sachant qu’Il ne manquera pas de donner aux méchants ce qu’ils méritent (psaumes 103 :6 ; psaumes 146 : 7 et psaumes 10 : 14).