La Conférence haïtienne des religieux appelle à l’unité des forces vives d’Haïti pour mettre fin au clavaire du peuple haïtien…

Dr. Ariel Henry PM et ministre de l'interieur, president et membre du CSPN, Emmelie Prophete Milce, ministre interimaire de la justice, memnre du CSPN, Frantz Elbe , Directeur general interimaire de la PNH, membre du CSPN et Fritz Saint-Fort, inspecteur general en chef de la PNH, membre du CSPN...

PORT-AU-PRINCE, mardi 5 septembre 2023– La conférence haïtienne des religieux (CHR) se dit profondément préoccupée par la dégradation accélérée de la situation globale du pays, marquée notamment par l’insécurité criminelle qui affecte l’ensemble de la population.

« Notre belle nation se meurt, elle est défigurée : ce sont ses propres fils qui l’ont mis à genoux, déplore la CHR dans un communiqué, ajoutant qu’ils se trouvent abord du bateau qu’ils sont en train de faire couler ; de même qu’ils coupent la branche sur laquelle ils s’assoient.’’

Selon la CHR, ‘‘il y a un groupe d’individus qui semblent perdre toute notion du « caractère sacré » de la vie : ils tuent, kidnappent, violent, volent, exproprient, mettent le feu comme ils veulent, où ils veulent, quand ils veulent [..]. sous le regard passif de l’Etat.’’

‘‘Ce sont les pauvres qui en font les frais. Nous rappelons à tous ceux qui font verser des larmes à la population que nous sommes tous frères et sœurs, et nous ne devons jamais oublier qu’Haïti est notre mère à tous’’, déclarent les religieux.

‘‘Port-au-Prince et ses environs, une bonne partie de l’Artibonite constituent une plaie où les gens ne sont pas considérés comme des êtres humains par ceux qui s’emparent de leurs biens, selon les religieux.

‘‘Il y a plus de deux (2) ans que cela dure, l’Etat ne fait rien et affiche son indifférence vis-à-vis de la population comme si les souffrances des masses ne concernent pas les détenteurs du pouvoir’’, ajoutent-ils.

« La police est toujours présente pour disperser les manifestations contre l’insécurité, il y a toujours du gaz lacrymogène, il y a toujours des balles, les policiers sont toujours disponibles […] mais quand il s’agit d’arrêter les bandits, il n’y a jamais de matériel, il n’y en a jamais de policiers », dénonce la CHR.

‘‘Alors que tout un peuple est sur le point de disparaitre, un petit groupe se la coule douce et jouit indument des privilèges de l’État. En Haïti, poursuit la CHR, la police et ceux qui dirigent le pays n’ont jamais pris la moindre décision pour protéger et servir les plus faibles.’’

‘‘Ces derniers temps, souligne la CHR, tout le monde, de toutes les classes sociales, sans distinction, courent dans toutes les directions Nous courons sans arrêt et nous nous demandons : quand allons-nous arrêter de courir ? Pourtant, il y a des gens qui semblent à l’aise là-dedans et qui font tout pour nous mettre en fuite’’, dénonce l’institution religieuse.

‘‘Face à cette situation préoccupante, écrivent les religieux, nous lançons un appel solennel à tous les secteurs : catholiques, protestants, vaudou, société civile, universités (publiques et privées), syndicats, presse, politique (partis), tous ceux qui sont des accords […] Nous tous qui aimons Haïti, unissons nos pensées, nos cœurs et nos voix pour dire non au mal qui ruine notre pays, condamnons de toutes nos faces ce génocide en cours de notre peuple ; et proposons la voie de la libération du pays de toutes les forces ténébreuses, visibles et invisibles. ‘’

En proie a la violence criminelle, des milliers de résidents de la région métropolitaine de Port-au-Prince, ont dû abandonner leurs maisons pour se réfugier dans des églises, des écoles publiques et des places publiques.

Rien n’a été fait pour favoriser leur retour a la maison ni pour les sécuriser.