La Conférence Épiscopale d’Haïti appelle Ariel Henry à prendre des décisions éclairées pour le bien de la nation…

« En ces heures sombres où la peur et l’angoisse règnent, la Conférence des Évêques catholiques d’Haïti se tourne avec confiance et espérance vers le Dieu de la vie, implorant son secours bienveillant pour notre mère patrie en danger. »

 

PORT-AU-PRINCE, jeudi 8 février 2024– Dans un communiqué, la Conférence des Évêques catholiques d’Haïti exhorte les autorités à mettre un terme immédiat à la souffrance du peuple haïtien, dont la volonté s’est exprimée de manière poignante à travers le territoire, en particulier le 7 février 2024. Les événements récents ont laissé couler suffisamment de sang et de larmes au cours des trois dernières années. Nous disons : “Ça suffit !” Il est temps de fermer le robinet du sang et d’arrêter de compter les morts.

Les évêques, témoins de la misère et de la souffrance qui affligent nos concitoyens à travers les dix départements du pays, lancent un appel vibrant au Premier Ministre, Dr. Ariel Henry, afin qu’il prenne conscience de la gravité de la situation actuelle et prenne des décisions éclairées pour le bien de toute la nation, sérieusement menacée dans ses fondements même.

Dans cet esprit de solidarité et de compassion, nous exprimons notre proximité et nos sincères condoléances aux familles des victimes des récents événements.

‘‘Face à la tentation de la violence et des luttes fratricides qui déshonorent notre pays, nous appelons nos compatriotes à ne pas céder au désespoir. Au contraire, mobilisons toutes nos énergies, unissons-nous et engageons-nous résolument, mais sans violence, sur la voie qui nous conduira vers l’Haïti nouvelle que nous désirons tous et toutes », déclarent les évêques.

La Conférence des Évêques catholiques d’Haïti se dit fermement engagée dans la promotion de la paix, de la justice et de la réconciliation. ‘‘Ensemble, avec la grâce de Dieu et la détermination de notre peuple, nous surmonterons ces épreuves et bâtirons un avenir meilleur pour notre cher Haïti’’, concluent-ils.

En dépit de la mobilisation populaire réclamant sa démission, Ariel Henry persiste à s’accrocher au pouvoir et affirme son intention de demeurer en poste jusqu’à la tenue d’élections générales dans le pays.

Dans un message préenregistré diffusé tardivement dans la nuit du 7 au 8 février, Henry, toujours bénéficiant du soutien de Washington, déclare que “lancer une nouvelle transition ne remplacera pas une transition en cours.” Il s’engage à travailler à la création des conditions sécuritaires nécessaires pour organiser des élections et transférer le pouvoir à des dirigeants élus par le peuple haïtien.