New-York, mardi 15 février 2022– La communauté internationale se réunit ce mercredi avec le gouvernement haïtien pour recueillir jusqu’à 2 milliards de dollars américains dans le cadre d’une conférence des bailleurs internationaux pour le relèvement et la reconstruction à long terme du pays.
Cette conférence des bailleurs de fonds intervient six mois après le tremblement de terre dévastateur du 14 août 2021 qui a causé la mort de 2 200 personnes et blessé 12 700 autres et des dégâts d’importants matériels dans les départements du Sud, des Nippes et de la Grand-Anse.
Vendredi, l’Organisation des Nations-Unies a déclaré qu’environ 800 000 personnes ont été touchées par le tremblement de terre de magnitude 7,2 qui a frappé le sud-ouest d’Haïti le 14 août 2021, provoquant des destructions généralisées principalement des zones rurales.
Outre les décès et les blessures, des milliers de maisons ont été endommagées ou détruites, et des infrastructures clés, y compris des écoles, des hôpitaux, des routes et des ponts, se sont effondrés, perturbant les services clés, les transports, l’agriculture et le commerce, a déclaré l’ONU.
L’ONU a déclaré que la scolarisation de 300 000 enfants était également perturbée.
Immédiatement après le tremblement de terre, l’ONU a affirmé qu’elle était passée a l’action, avec le gouvernement haïtien et d’autres, “pour fournir une aide humanitaire d’urgence aux personnes touchées”.
L’ONU a déclaré dans un communiqué que son bureau des affaires humanitaires, OCHA, “a joué un rôle central dans la coordination de la réponse”.
‘‘L’Organisation internationale pour les migrations a fourni des abris temporaires aux personnes qui ont perdu leur maison, leur nourriture et d’autres articles afin que les gens puissent s’en sortir,’’ a déclaré l’ONU.
Elle a souligné que la fourniture de repas chauds aux écoliers par le Programme alimentaire mondial a été “renforcée pour encourager les enfants dont les écoles n’ont pas été détruites à continuer à suivre des cours”.
L’ONU a déclaré qu’une soixantaine d’établissements de santé avaient également été détruits, “de sorte que les services d’urgence ont été soutenus par le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et l’UNICEF (le Fonds des Nations Unies pour l’enfance)”.
« Les femmes enceintes ont été soignées et ont souvent accouché sous des tentes », a déclaré l’ONU, ajoutant que, six mois après le tremblement de terre, « Haïti est allé au-delà de l’urgence immédiate et envisage maintenant le relèvement et la reconstruction à long terme ».
En novembre, l’ONU a noté que le gouvernement haïtien a publié une évaluation du montant d’argent dont il a besoin pour reconstruire et se rétablir, indiquant qu’il s’élevait à près de 2 milliards de dollars américains.
L’ONU a déclaré qu’un peu plus des trois quarts de ce montant, soit environ 1,5 milliard de dollars américains, iront à “revigorer les services sociaux”, y compris les programmes de logement, de santé, d’éducation et de sécurité alimentaire.
Le reste sera consacré à stimuler l’agriculture, le commerce et l’industrie ainsi qu’à réparer les infrastructures clés, a déclaré l’ONU, ajoutant que les dépenses consacrées aux programmes environnementaux ont également été ciblées.
L’ONU a noté que le tremblement de terre de 2021 a frappé alors qu’Haïti faisait face à “de multiples crises de nature économique, politique, sécuritaire, humanitaire et de développement.
« Le pays a des niveaux élevés de pauvreté et est classé 170 sur 189 pays dans le monde sur le Rapport sur le développement humain 2020 du Programme des Nations Unies pour le développement », a-t-il déclaré.
« L’économie est dans une situation désespérée, non aidée par un récent blocus des livraisons d’essence par des gangs armés, qui a presque paralysé le pays », a ajouté l’ONU. « L’insécurité, y compris les enlèvements, est répandue, avec des gangs contrôlant de nombreux quartiers de la capitale, Port-au-Prince.
L’ONU a également déploré qu’en juillet 2021, le président haïtien ait été assassiné à son domicile et qu’une enquête sur sa mort se poursuive.
En plus de tout cela, Haïti est confronté à la menace continue du COVID-19, selon l’ONU.