La Colombie demande des soins juridiques et médicaux pour ses ressortissants détenus en Haïti dans le cadre de l’assassinat de Jovenel Moïse

Presumes mercenaires colombiens

Bogota, samedi 31 juillet 2021- Les autorités colombiennes appellent leurs homologues haïtiennes à garantir les droits juridiques et médicaux de 18 Colombiens détenus en Haïti pour leur participation présumée à l’assassinat de Jovenel Moïse.

La vice-présidente et ministre des Affaires étrangères de la Colombie, Marta Lucia Ramirez, demande une représentation légale et des soins médicaux pour les Colombiens détenus dans une lettre à l’ambassadeur d’Haïti, indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Dans cette lettre adressée à l’ambassadeur haïtien en Colombie, Jean Mary Exil, la vice-présidente exprime son inquiétude après la visite effectuée par la mission consulaire colombienne, qui a constaté des irrégularités dans la détention et l’assistance aux citoyens accusés d’implication dans l’assassinat de l’ancien président haïtien.

‘’Les Colombiens n’avaient pas été affectés à des défenseurs légaux pour garantir une procédure régulière en violation de la Convention de Vienne, a-t-il déclaré, ajoutant que certains avaient été blessés lors de leur arrestation et n’avaient reçu aucun soin médical,’’ souligne le communiqué.

“Je rappelle à votre gouvernement qu’il a l’obligation morale et légale de protéger les détenus”, écrit Mme Ramirez dans sa lettre.

Jovenel Moïse, 53 ans, a été assassiné dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier par un commando de mercenaires colombiens et d’haitiens-américains vivant dans le sud de la Floride, selon les autorités haïtiennes.

Cependant, on ignore toujours qui est derrière l’assassinat de Jovenel Moïse et comment les assassins ont pu accéder si facilement au domicile du président défunt.

Plus d’une quarantaine de personnes dont des colombiens, des américains originaires d’Haïti et des policiers haitiens ont été arrêtées dans le cadre de cette affaire. Le parquet de Port-au-Prince a émis de nombreux mandats d’amener à l’encontre de personnes accusées d’implication dans le meurtre de l’ancien président Moïse.