Port-au-Prince, 21 juillet 2020- A peine créée, cette organisation composée notamment d’anciens maires qui ont refusé de se transformer en agents exécutifs intérimaires, part à l’attaque contre l’équipe au pouvoir qu’elle accuse de vouloir instaurer une dictature dans le pays.
Dans un communiqué de presse en date du 21 juillet, la CAMH déclare constater, ‘’avec la plus grande indignation, la dégradation de toutes les institutions du pays où le législatif est dysfonctionnel et le judiciaire fonctionne en coupes réglées d’un exécutif bancal.’’
Cette nouvelle structure estime que la démocratie est menacée avec un président impopulaire qui s’attribue tous les pouvoirs.
La CAMH dénonce également le fait que le pouvoir en place n’ait pas créé, selon elle, les conditions nécessaires à la tenue des élections pour renouveler le personnel politique du parlement et des Collectivités municipales. ‘’En effet, souligne l’organisation, l’Exécutif s’est plu à transformer les Conseils municipaux en Commission municipale sans l’aval des structures organisées des Maires et des parties politiques ayant eu des élus issus des élections de 2015.’’
La CAMH estime qu’il s’agit d’un coup qui viserait à instrumentaliser les Mairies en les soumettant aux caprices du président nommant et de ses alliés politiques.
Dénonçant des manœuvres d’intimidation dont seraient l’objet des Maires qui n’ont pas choisi de se plier à la volonté du pouvoir à vassaliser les Collectivités municipales et qui ont renoncé à la nomination du président de la République, la CAMH appelle toute la société à faire échec au projet de dictature de Jovenel Moïse qui officialise, dit-elle, le gangstérisme en vue de terroriser la population haïtienne en l’empêchant de manifester pour réclamer ses droits.
‘’Il faut que le pays se débarrasse de l’apprenti dictateur au plus vite et ramène la paix sociale pour le bon fonctionnement de la société, insistent les signataires du communiqué.
La Coalition des Anciens Maires D’Haïti (CAMH) dit croire que seul le départ de Jovenel Moïse du pouvoir pourra ramener la paix, le contrôle de l’inflation et du taux de change dans le pays.
Ce communiqué de la CAMH est signé par les anciens maires de Port-au-Prince, Ralph Youri Chevry, Jean Junior AUGUSTE, La Victoire, Frantz ULYSSE, Saint Marc, Witny SUCCES, Bainet et Louise-Marie MÉDOR, Mirebalais.