La Chine demande au Conseil de sécurité de l’ONU l’interdiction des armes légères à destination d’Haïti, selon des diplomates…

Jimmy 'Barbecue'' Cherizier, chef du ''G-9 an Fanmi e Alye'' lourdement arme...

Une dépêche de l’AFP,

NEW-YORK, jeudi 14 juillet 2022– La Chine a demandé au Conseil de sécurité des Nations Unies de voter sur l’interdiction des armes légères en Haïti, de sanctionner les chefs de gangs de la nation des Caraïbes et même de soutenir l’envoi d’une force de police régionale sur l’île en proie à la violence, ont indiqué jeudi des sources diplomatiques.

Les mesures feraient partie des plans de renouvellement d’une mission politique de l’ONU en Haïti qui expire vendredi soir. Cela survient alors que le pays appauvri glisse dans le chaos, avec une montée en flèche de la violence meurtrière des gangs, des pénuries de carburant et une hausse des prix des denrées alimentaires.

Les sanctions individuelles comprendraient des interdictions de voyager et des gels des avoirs, selon un projet de résolution consulté par l’AFP.

La Chine a joué un rôle de plus en plus important dans la question d’Haïti à l’ONU ces dernières années, en grande partie parce que Port-au-Prince a reconnu Taïwan, l’île démocratique et autonome que Pékin considère comme son propre territoire et a juré de s’en emparer un jour, par la force s’il le faut.

Les pays qui entretiennent des relations diplomatiques avec la Chine s’abstiennent généralement d’avoir des échanges officiels avec Taïwan.

À l’ONU, Pékin a adopté une ligne plus dure sur Haïti, bien qu’il nie tout lien entre sa position et la question de Taiwan.

Une source diplomatique chinoise a déclaré à l’AFP qu’il fallait pousser les autorités politiques en Haïti à agir, et mettre en demeure les responsables des violences avec des sanctions légales.

Au moins 89 personnes ont été tuées rien qu’à Port-au-Prince cette semaine après des jours de violence des gangs, et les agences d’aide ont déclaré que la région était dangereuse d’accès.

La pauvreté écrasante et la violence généralisée poussent de nombreux Haïtiens à fuir vers la République dominicaine, avec laquelle Haïti partage une frontière, ou vers les États-Unis.

Le Conseil de sécurité débat de l’opportunité de prolonger la mission politique spéciale de l’ONU en Haïti, connue sous son acronyme BINUH, jusqu’en 2023.

Un vote avait initialement été prévu pour mercredi, mais les membres du Conseil négociant la demande, il pourrait avoir lieu vendredi.