Port-au-Prince, jeudi 8 juillet 2021- Tout en condamnant l’assassinat du président Jovenel Moïse, survenu dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021 en sa résidence à Pèlerin 5, la commission épiscopale justice et paix (CE-JILAP) appelle la justice et la police à diligenter une enquête sérieuse afin de faire le jour sur ce crime.
Selon la commission, l’assassinat de M. Moïse constitue un crime de plus parmi tant d’autres commis ces derniers temps, dans des circonstances troublantes et qui renforce davantage l’inquiétude de la population qui est confrontée à des conditions de vie difficiles.
La CE-JILAP note que la situation demeure confuse et les circonstances entourant l’assassinat du président ne sont pas élucidées encore.
‘’Comment un groupe d’hommes lourdement armés, selon les autorités concernées, ont-ils pu franchir tous les dispositifs de sécurité, pénétrer la propriété jusqu’à la chambre du président pour l’assassiner, se demande la CE-JILAP ?
‘’Ou étaient les agents chargées de protéger la famille présidentielle ? Comment les hommes armés, dont parlent les autorités concernées, ont-ils pu quitter si facilement l’espace de Pèlerin 5, de la manière ils y étaient entrés, s’interroge la commission ?’’
La CE-JILAP exige que lumière soit faite sur cet assassinat, arguant que chaque vie compte. Elle souhaite bon rétablissement à Martine Moïse qui est soignée actuellement pour ses blessures, dans un hôpital de la Floride, aux Etats-Unis.
L’ancien président Jovenel Moïse a été criblé de balles en sa résidence privé dans la nuit du 6 au 7 juillet. La victime a reçu au moins douze (12) projectiles et a eu l’œil gauche crevé.
L’opération serait menée par un commando composée de mercenaires, selon le gouvernement en place qui a annoncé la nuit dernière, que quatre d’entre eux ont été tués et deux autres arrêtés par la police nationale.