Image: Sigle des Nations-Unies
Port-au-Prince, 15 juin 2020 (RHInews)- Le Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti (BINUH) estime que l’organisation périodique d’élections crédibles selon la constitution est une garantie pour le “pluralisme politique et les libertés fondamentales”.
Dans une note rendue publique le 15 juin 2020, cet organisme des Nations-Unies indique que la tenue normale d’un scrutin constitue un pillier essentiel de la démocratie et est indispensable à la désignation de dirigeants légitimes et représentatifs.
Le BINUH qui a succédé en automne 2019 à la MINUJUSTH (Mission des Nations-Unies pour l’Appui à la Justice en Haïti), croit qu’une éventuelle réforme constitutionnelle offrira une opportunité de relancer Haïti.
Cette position de cet organisme des Nations-Unies survient à un moment où un débat sur l’échéance constitutionnelle du 7 février continue d’alimenter les passions dans le pays.
Sans pour autant prendre position sur le débat en cours, le BINUH croit qu’il n’a aucune vocation de se substituer aux institutions nationales dans l’interprétation de la Constitution haïtienne.
Le BINUH dit prôner une concertation consentuelle pour l’accomplissement d’un cadre constitutionnel rénové , partagé et fédérateur.
Dressant un tableau sombre du climat socio-politico-économique d’Haïti qui “peine à apporter des réponses adéquates à la souffrance de la population”, le BINUH indique qu’il n’a jamais ménagé ses efforts, depuis sa création, pour “préserver et favoriser un environnement pacifique et stable par la promotion du dialogue, des droits de l’homme, de la stabilité politique et de la bonne gouvernance”.
Plusieurs responsables de partis, d’organisations et groupements politiques du pays ont diversément réagi sur la question d’échéance du mandat du président Jovenel Moïse le 7 février 2021 ou 7 février 2022.
La présidente d’honneur du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP), Mme Mirlande Manigat, dans un texte qui analyse la situation politique globale du pays assorti de considérations historiques, conclut qu’ “au regard de la Constitution et des précédents politiques, le mandat de Jovenel Moïse arrive à expiration le 7 février 2021”.
Evans Paul du parti KID exhorte les élites plurielles du pays à engager un dialogue serein pour éviter au pays de sombrer dans le chaos. Il refuse de prendre position sur l’échéance constitutionnelle du 7 février 2021 relative au départ du pouvoir de Jovenel Moise.
Un ancien conseiller électoral membre du CEP qui avait organisé les élections contestées de 2015, Ricardo Augustin affirme pour sa part que le mandat de Jovenel Moïse arrive à terme constitutionnellement le 7 février 2022. Fin texte