Port-au-Prince, vendredi 1e octobre 2021- Juan Gonzalez, directeur des affaires de l’hémisphère occidental au Conseil de sécurité nationale des Etats-Unis s’est excusé vendredi, au nom du gouvernement américain, pour la façon dont les migrants haïtiens ont été traités le long de la frontière américano-mexicaine, affirmant que ce n’est pas la façon dont les agents frontaliers ou le ministère de la Sécurité intérieure se comportent.
“Je veux dire que c’était une injustice, que c’était mal”, a-t-il déclaré. Le fier peuple d’Haïti et tout migrant méritent d’être traités avec dignité,’’ a-t-il renchéri.
Juan Gonzalez a tenu ces propos en marge d’une visite officielle de 48 heures en Haïti où le secrétaire adjoint aux affaires de l’hémisphère occidental, Brian Nichols et lui étaient venus évaluer la situation politique sur le terrain et parler de la migration et d’autres problèmes auxquels le pays est confronté.
Le responsable américain a déclaré que le rassemblement de migrants le long de la frontière était une urgence de santé publique et a averti ceux qui envisageaient de partir de ne pas risquer leur vie, arguant que le danger est trop grand.
Le gouvernement américain a récemment fait l’objet de vives critiques pour façon il a traite des réfugiés haïtiens, avec des images montrant des gardes frontaliers à cheval, pourchassant des demandeurs d’asile.
Depuis le 19 septembre, les États-Unis ont expulsé plus 4 600 réfugiés haïtiens de Del Rio, au Texas, sur 43 vols, selon le Département de la sécurité intérieure qui a précisé que les rapatriements allaient se poursuivre.
Cependant, les demandeurs d’asile haïtiens ne se découragent pas. Ils seraient actuellement environ 60 mille en provenance de l’Amérique du Sud à prendre la route en direction des Etats-Unis, selon la ministre panaméenne des affaires étrangères, Erika Mouynes.
Elle a déclaré avoir passé des mois à avertir les responsables de l’arrivée massive des réfugiés et a exprimé sa déception que l’administration Biden n’était pas mieux préparée à faire face à la crise des migrants haïtiens le long de la frontière.