Port-au-Prince, 23 novembre 2020– Le directeur général de l’agence nationale des airs protégés (ANAP) qui coiffe la brigade de surveillance des airs protégés (BSAP) a tenté lundi de défendre les agents de cette structure déployés dans le département du Nord-Est.
Le directeur départemental de la BSAP Ebel Julien est accusé d’avoir proféré des menaces de mort contre un journaliste de radio Ouanavision, Jean Rony Augustin.
Jeantel Joseph a affirmé être informé des accusations dont le directeur départemental du Nord-Est est l’objet. Il a précisé avoir convoqué ce dernier à Port-au-Prince pour être auditionné.
Après cette audition, a-t-il dit, s’il est établi qu’Ebel Julien est impliqué dans des actes de violation des droits humains, il devra répondre par devant la justice.
- Joseph qui ignore le nombre d’agents de la BSAP déployés sur le territoire et leur mode de rémunération, à part quelques contractuels, a fait savoir que ces hommes ne sont pas impliqués dans des cas d’abus contre la population.
Rappelant que la responsabilité est personnelle en matière pénale, il a souligné que si des agents de la BSAP sont impliqués dans des exactions sur la population, ils devront s’attendre qu’ils répondent de leurs actes devant la justice.
Il a souligné également que la mission des agents de la BSAP n’est autre que de sécuriser les airs protégés.
Accusés de se comporter comme des miliciens, les agents de la BSAP déployés dans le Nord-Est auraient établi leur quartier général sur le site de l’Agritrans, la ‘’ferme agricole’’ de Jovenel Moïse, à Trou du Nord.
Ils se seraient donnés pour tâche de surveiller les biens dont les terres spoliées par la famille présidentielle, selon l’ancien sénateur du Nord-Est, Jean-Baptiste Bien-Aimé qui envisage de porter plainte contre tous les responsables de cette structure pour abus de pouvoir et violation des droits humains.