Jean Michel Lapin recommande des mesures socio-économiques, pour répondre aux besoins des communautés des zones frontalières…

Jean-Michel Lapin, Ex-premier ministre...

PORT-AU-PRINCE, samedi 16 septembre 2023- L’ex-premier ministre Jean Michel Lapin estime que face aux mesures d’agression du gouvernement Dominicain, le gouvernement haïtien doit,  d’urgence, prendre des mesures socio-économique pour répondre aux besoins des communautés des zones frontalières.

Dans ses recommandations, Lapin demande au gouvernement en place de faire “la promotion de la création de groupes économiques dans les zones frontalières des départements du Nord-Est, du Centre, de l’Ouest et du Sud-Est, dans l’objectif de la conquête de nouveaux marchés commerciaux (Floride, Mexique, Argentine, Philippines, Salvador, Brésil, Honduras, Panama, Cuba).”

Il préconise la mise en œuvre “d’une politique monétaire, visant le développement d’un système de crédit au bénéfice de ces groupes économiques, suivant les normes et procédures régissant la matière.”

L’ancien premier ministre plaide en faveur d’une politique fiscale, visant la réduction des taxes sur l’importation des produits d’alimentation pour une période de trois (3) mois.

Lapin recommande également “une politique fiscale, visant aussi la réduction des taxes sur l’importation des matières premières, destinées à la production de la farine et des pâtes alimentaires.

Il appelle à la mise œuvre “d’une politique publique, visant la relance de l’agro- industrie dans les zones à fortes potentialités agricoles, particulièrement, les départements du Nord-Est, du Centre, de l’Artibonite, du Sud-Est, des Nippes, du Sud, de la Grand- Anse et des communes et sections communales (Kenscoff, Furcy-Seguin).”

“D’après Lapin, “Haïti et la République dominicaine sont deux deux (2) pays, dont leur histoire de peuple, ont connu de grandes difficultés, et qui, plus de trois (3) siècles après, continuent à trainer, comme un boulet, le lourd héritage colonial qui les oppose tant dans la conduite des affaires politiques, dans la gestion des questions administratives, que celles économiques.”

“Deux peuples qui, poursuit-il, en dépit des grandes différences sociologiques et culturelles sont condamnés à vivre ensemble, compte tenu du fait que le développement réel de l’un, dépend de l’autre.”

Jean Michel Lapin estime “qu’il est venu enfin le temps d’enterrer la hâche de guerre et d’orienter les actions vers une solution socio-politique de

la crise Haïtiano-Dominicaine. Il faut bien parvenir à une situation de paix communes entre ces deux (2) peuples, condamnés à cohabiter et dont leur histoire s’interpénètre et s’entrecroise dans la lignée du temps.

“Il est presque impossible, dit-il, pour les Dominicains et les Haïtiens de garder hors de leurs frontières la présence régulière (au niveau migratoire) ou non de l’un ou de l’autre.”