PORT-AU-PRINCE, le mardi 12 décembre 2023 – Le Département d’État américain a annoncé lundi des sanctions à l’encontre de l’ancien Premier ministre Jean-Max Bellerive pour son implication présumée dans des affaires de corruption, portant ainsi atteinte à l’intégrité du gouvernement haïtien.
Dans un communiqué, le Département d’État américain a publiquement désigné Jean-Max Bellerive, ancien Premier ministre et ministre de la Planification et de la Coopération externe, pour avoir abusé de sa position en participant à des activités de corruption.
Cependant, avant l’adoption de ces sanctions par les États-Unis, Bellerive avait déjà fait face à des poursuites judiciaires en Haïti pour corruption.
Ancien Chef de Gouvernement sous les présidences de Préval et de Martelly (d’octobre 2009 à octobre 2011), il avait été précédemment interdit de quitter le pays.
Cette interdiction de départ a été émise par le juge instructeur, Me. Jean Wilner Morin, qui a donné instruction au Directeur du Service de l’Immigration et de l’Émigration de prendre toutes les dispositions nécessaires pour empêcher l’ex-Premier Ministre Bellerive de quitter le territoire haïtien par voies aériennes, maritimes et terrestres.
L’ordonnance fait partie de la procédure “d’information ouverte et suivie contre Wilner Valcin, inculpé de complicité d’assassinat et acte de corruption au préjudice de l’État haïtien.”
Wilner Valcin, également impliqué dans le dossier, avait occupé le poste de Secrétaire d’État à la planification sous l’Administration Bellerive-Martelly.
Le nom de Wilner Valcin a été cité dans plusieurs affaires de corruption et de malversation, tandis que le nom de Jean Max Bellerive apparaît dans le rapport de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSACA) relatif à la gestion du fonds Petro-Caribe.
Malgré ces allégations, aucun procès n’a encore eu lieu, et les circonstances entourant la disparition de Robert Marcello en 2009 et l’assassinat de Jean Alix Junior Gassant en 2012 demeurent non élucidées.
Jean-Max Bellerive a toujours nié toute connexion avec ces incidents, qualifiant les accusations de “lynchage politique”.