PORT-AU-PRINCE, dimanche 2024-Jean-Henry Céant, ancien Premier ministre d’Haïti, a exprimé sa profonde tristesse et condamné sans réserve les récents actes de violence qui ont secoué la région de l’Artibonite. « C’est avec une profonde tristesse et une indignation sans borne que nous condamnons fermement les actes de violence perpétrés dans l’Artibonite. Ces actes barbares sont inacceptables et représentent une atteinte directe à la dignité », a-t-il déclaré, insistant sur la nature inhumaine et inacceptable de ces événements.

La région de l’Artibonite, comme d’autres zones du pays, est le théâtre d’une montée inquiétante des violences orchestrées par des gangs armés, plongeant la population dans la terreur et l’insécurité. Céant a directement pointé du doigt ceux qui financent et soutiennent ces gangs, soulignant que leur responsabilité dans ces atrocités est indéniable : « Ceux qui ont financé et soutenu les gangs porteront la responsabilité de ces atrocités et devront rendre des comptes pour leurs actions. »

L’ancien Premier ministre a réaffirmé que la paix et la sécurité du pays ne pouvaient être mises en péril par des individus « sans scrupules » qui cherchent à déstabiliser la nation par la terreur. Dans cet appel fort, il a exhorté les Haïtiens à se mobiliser pour mettre fin à la spirale de violence qui ravage plusieurs régions du pays. « Nous appelons à une mobilisation collective pour mettre fin à cette spirale de violence », a-t-il lancé, plaidant pour l’unité nationale afin de lutter contre les forces destructrices.

Jean-Henry Céant a également profité de cette déclaration pour appeler à un rassemblement de toutes les forces vives de la nation. Il a plaidé pour une mise en commun des énergies et des volontés afin de combattre tous les fléaux qui gangrènent le pays. « Que soit enfin lancé l’appel à toutes les filles et tous les fils de la nation pour la mise en commun de nos forces contre tous les fléaux », a-t-il exhorté, insistant sur l’urgence d’unir les Haïtiens face à ces crises multiples.

Enfin, dans un geste de solidarité, Céant a adressé un message aux familles des victimes de ces violences dans l’Artibonite, exprimant son soutien et sa compassion en cette période de deuil. « En cette période de deuil, nous exprimons notre solidarité avec les familles des victimes et leur assurons notre soutien indéfectible. »

À travers cette déclaration, Jean-Henry Céant a réitéré son engagement à œuvrer pour une société pacifique et juste. Il a souligné l’importance de garantir à chaque citoyen haïtien la possibilité de vivre dans la dignité et en sécurité, appelant ainsi à un effort collectif pour rétablir l’ordre et la justice dans le pays.

Le bilan partiel de l’attaque menée par le gang Gran Grif contre la population de Pont-Sondé s’élève à plus de 70 morts, selon les rapports disponibles. En plus des vies tragiquement fauchées, plusieurs dizaines de personnes ont été blessées, et les dégâts matériels sont considérables. Les assaillants ont semé la terreur en incendiant des maisons, détruisant des infrastructures locales, et obligeant des centaines de familles à fuir pour sauver leur vie.

Cette attaque, d’une rare violence, s’inscrit dans une vague de brutalités orchestrées par des gangs armés dans la vallée de l’Artibonite, où les rivalités pour le contrôle du territoire se multiplient. Les habitants de Pont-Sondé, traumatisés, se retrouvent non seulement en deuil mais aussi dans une situation de grande précarité, sans abri ni accès aux services de base.

Face à l’ampleur des violences et à la détérioration continue de la situation sécuritaire, la population appelle désespérément à une intervention efficace des autorités, qui peinent à rétablir l’ordre et à endiguer l’influence des gangs, comme celui de Gran Grif, dans cette région stratégique.