LÉOGÂNE, jeudi 19 septembre 2024 – Jean Danton Léger, ancien député de Léogâne et ancien commissaire du gouvernement, s’est exprimé avec une satisfaction mesurée au sujet de la formation du nouveau Conseil électoral provisoire (CEP). Tout en saluant cette initiative, qu’il considère comme un pas dans la bonne direction, il n’a pas manqué de souligner ses réserves face à une composition incomplète du CEP, amputé de deux de ses melbres.
Selon Léger, cette instance est privée de deux membres essentiels, dont la représentante du secteur des femmes. Il critique vivement le Conseil présidentiel de transition (CPT) pour ne pas avoir respecté le choix porté sur Josette Massillon, désignée comme représentante légitime des organisations féministes. Plus de 250 organisations féministes, regroupées sous divers mouvements à travers le pays, avaient soutenu cette nomination dans un processus qualifié par Léger de “transparent, inclusif et participatif”. Il affirme qu’aucune contestation n’a été soulevée à ce sujet, ce qui rend d’autant plus incompréhensible le rejet de sa désignation par le CPT.
Jean Danton Léger appelle donc le gouvernement de transition à organiser en urgence un Conseil des ministres spécial pour revoir la situation de Josette Massillon, ainsi que celle du représentant du secteur des droits humains, afin de compléter la formation du CEP. Il insiste sur l’importance de ces nominations pour garantir un processus électoral crédible et inclusif.
L’ancien député rappelle que le pays accuse un retard considérable dans l’application de l’accord du 3 avril 2024. Il exhorte les autorités à redoubler d’efforts pour rattraper ce retard, notamment en adoptant des mesures concrètes visant à combattre l’insécurité et à créer les conditions nécessaires à une reprise des activités économiques et sociales. Selon lui, ces mesures sont cruciales pour rétablir la confiance, permettre une transition réussie et organiser des élections crédibles.
La formation du CEP a suscité de nombreuses controverses, notamment en raison de la gestion des nominations des représentants des secteurs clés. Ces controverses reflètent les tensions sous-jacentes au sein des secteurs politiques et civils, et rappellent l’importance d’une transparence accrue dans le processus de formation du CEP.