Jean-Charles Moïse nie avoir incité ses partisans à incendier les banques commerciales d’Haïti…

Jean-Charles Moise, Leader Pitit Dessalines, Ex-senateur...

PORT-AU-PRINCE, jeudi 25 août 2022– Le leader du parti ‘‘Pitit Dessalines’’, Jean-Charles Moïse a nié jeudi avoir incité ses partisans à incendier les banques commerciales d’Haïti afin qu’elles baissent le taux de change, jugé trop élevé, sur le marché local.

Lundi 22 août 2022, à l’issu d’une manifestation qui a réuni des milliers de personnes au Cap-Haïtien, comme dans une séance de répétition, Moïse citait les noms des banques qu’il rend responsables de la chute de la gourde par rapport au dollar et ses partisans répondaient en chœur ‘‘boule yo’’ (bruler les en français).

A aucun moment, Moïse n’a appelé ses partisans chauffés blancs, à taire leurs menaces contre le secteur bancaire.

Lors de l’annonce de la manifestation du 22 août, il avait clairement averti le secteur privé des affaires et les banques commerciales à se serrer les reins, arguant qu’il ne serait pas responsable de ce qui pourrait leur arriver s’ils n’agissaient pas sur le taux de change.

Son annonce avait coïncidé avec la décision de la Banque de la République d’Haïti (BRH) d’injecter entre 100 a 150 millions de dollars sur le marché des changes en vue de réduire la pression du dollar sur la gourde.

La semaine dernière, le dollar taux de change atteignait jusqu’à 154 gourdes pour un dollar. Depuis que la BRH a commencé a injecté du dollar sur le marché, la gourde s’est légèrement appréciée et le dollar se change en moyenne à 100 gourdes.

Jean-Charles Moïse a revendiqué cette appréciation de la gourde comme une victoire personnelle et le résultat de sa bataille contre la bourgeoisie haïtienne.

Voulant s’innocenter des menaces proférées contre le secteur bancaire, Moïse a déclaré jeudi lors d’une conférence de presse : « Ce sont les esclaves de maison, les esclaves à talent qui veulent me faire porter la responsabilité des menaces qui ont été proférées contre les banques. Je n’ais pas dit qu’il fallait incendier, mais fermer les banques. C’est la population qui a dit d’incendier les banques», a soutenu Moïse, ajoutant que ‘‘Jean-Charles Moïse peut dans ce que dit la population’’…

Il a informé qu’après les banques, les magasins qu’il accuse d’entretenir la cherté de la vie, sont ses prochaines cibles. Moïse entend faire pression sur eux pour baisser les prix des produits de première nécessité.