Port-au-Prince, lundi 14 mars 2022- L’ex-président Jean-Bertrand Aristide a décroché des flèches en direction de secteurs nationaux et internationaux qui feraient obstacle au changement en Haïti, causant du même coup une accélération de la misère et de l’insécurité dans le pays.
Jean-Bertrand-Aristide qui présidait dimanche 13 mars une cérémonie de graduation de l’université qui porte son nom (UNIFA), a décrit la situation d’Haïti, dans un langage métaphorique, comme celle d’un malade dans une ambulance.
« L’ambulance, a-t-il dit, doit suivre un parcours qui conduit à la conscience sociale. A gauche, c’est la voie du changement menant a l’hôpital. A droite, c’est la route qui mène à la continuité et au cimetière, a-t-il poursuivi, soulignant que le cimetière est toujours paint en blanc et ‘‘Barron,’’ gardien du cimetière s’habille en rose ».
Selon l’ex-président, la voie de la continuité conduit à la mort certaine tandis que le changement est le meilleur choix qui permettra de résoudre le problème de l’insécurité, du chômage entre autres.
‘‘Le changement doit nous permettre de pouvoir dormir en paix, vaincre la faim et la misère, circuler en toute sécurité dans un pays degangstérisé sans une mafia qui pose son genou sur le coup du pays jusqu’à l’étouffer’’, a insisté M. Aristide.
Jean-Bertrand Aristide a estimé qu’il faut un ‘‘vaccin conscience’’ pour éviter qu’Haïti ne s’étouffe.
De même, a-t-il poursuivi, tout ceux qui sont complice du crime organisé entrainant plus de 12 millions d’haïtiens en enfer méritent ce vaccin conscience. Tout pouvoir sans pouvoir qui ne peut pas rétablir la sécurité mérite ce vaccin, a soutenu Jean-Bertrand Aristide.
Il a affirmé que tous ceux qui veulent conduire le pays dans des élections sans un climat sécuritaire serein, tous les candidats déclarés avant même que les élections ne soient décrétées aussi bien que ceux qui ont dilapidé les fonds du programme Petro-Caribe doivent se faire vacciner.
Toutes les doses du vaccin conscience sont gratuites, a-t-il ironisé.
« Et ce paradigme du changement social peut être le reflet du changement cérébral. L’écriture date seulement de 4 mille années. Au moment où l’être humain commença à écrire, l’aire cérébrale dédiée à la reconnaissance des objets a été ontogénétiquement modifiée pour lui permettre de reconnaitre les graphèmes. Les scientifiques expliquent ce changement par le recyclage neuronal, c’est à dire le processus par lequel une région cérébrale est modifiée pour changer sa fonction », a déclaré l’ancien président.
Selon M. Aristide, ‘‘la clé du changement d’Haïti n’est ni entre les mains des étrangers ni dans la poche de personne, mais dans le cerveau de l’Haïtien.’’