PORT-AU-PRINCE, mercredi 19 octobre 2022– Le commissaire intérimaire du gouvernement de Port-au-Prince, Jacques Lafontant a rejeté mercredi les accusations du RNDDH selon lesquelles il se serait interféré dans l’enquête judiciaire sur le dossier de trafic d’armes et de munitions impliquant l’Eglise Épiscopale d’Haï (EEH).
Dans un rapport d’enquête sur l’affaire du trafic d’armes et de munitions qui a éclaboussé l’EEH en juillet dernier, le RNDDH a notamment dénoncé le comportement de Lafontant qui, selon l’organisation des droits humains, se serait servi de ses pouvoirs pour protéger certains individus accusés d’implication présumée dans le scandale de trafic d’armes et de munitions qui a éclaboussé l’Eglise Episcopale d’Haïti (EEH).
EEH).
Dans son rapport, le RNDDH a souligné que certaines personnes indexées dans ce dossier ne sont pas inquiétées.
Il s’agit de Rémy Lindor, le propriétaire des containers, Fernand Jean-Pierre, l’expéditeur des huit (8) boites dans lesquelles les armes à feu, munitions, faux billets et autres objets illicites ont été retrouvés, Alerte Isaac, le destinataire des boites en question ainsi que Vundla Sikhumbuzo qui entamait les démarches frauduleuses pour le dédouanement desdits containers.
Interrogé par Radio Caraïbes, Jacques Lafontant s’est inscrit en faux contre les dénonciations du RNDDH selon lesquelles il protègerait certains individus, arguant qu’en tant que chef de la poursuite, il a ordonné une enquête policière à la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) aux d’utiliser l’entraide de l’Interpol pour procéder à l’arrestation des personnes en fuites à l’étranger.
Il a affirmé être informé que l’un des individus en question, Remy Lindor aurait été déjà entendu par le FBI aux Etats-Unis en relation avec le dossier du trafic d’armes et de munitions de l’Eglise Episcopale.
Selon le commissaire Lafontant, le rapport du RNDDH viserait a ternir son image.
Il a accusé Pierre Espérance, directeur exécutif du RNDDH, d’être derrière ce rapport qui, déclare Lafontant, le dénigre parce qu’a un certain moment il aurait refusé de classer sans suite une plainte portée contre lui par l’ex-directeur général du ministère de l’intérieur, Fednel Monchéry.
« Dans le cadre de l’affaire Sogener, Pierre Espérance était la première personne à se présenter chez moi pour me demander d’accord un sursis sur les mandats émis à l’encontre de certains responsables de la compagnie », a déclaré le chef du parquet de Port-au-Prince.
Selon Lafontant, Espérance aurait commandité ce rapport pour le détruire parce qu’il n’a pas d’intérêt en lui. Il a également démenti avoir choisi un avocat, Ronald D’Meza, pour assurer la défense des personnes indexées.
‘‘Comment aurais-je pu designer l’avocat qui doit défendre des gens que je poursuis, s’est-il demandé, ajoutant que je n’ai personne a protéger dans le cadre de ce dossier.’’
A date, au moins six (6) personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette affaire. Il s’agit de Gina Rolls Jean-Louis, Lovenie Louis-Jean, Samson François, Frantz Cole (pretre), Manion Saint-Germain et Jean Mary Jean-Gilles.
Six autres personnes y sont indexées : Rémy Lindor, Fernand Jean-Pierre, Alerte Isaac, Jean Mardochée Vil (pretre), Vundla Sikhumbuzo et Fritz Désire.