PORT-AU-PRINCE, dimanche 6 novembre 2022– Pierre Espérance, responsable du RNDDH se dit inquiet du comportement de certains policiers haiitiens qui se livreraient à des exécutions sommaires.
Selon lui, il existerait un escadron de la mort au de la PNH. Il en veut pour preuve, le cas de cinq individus arrêtés le 29 octobre dernier a Delmas 47 dont les corps sans vie ont été retrouvés à Tabarre.
Le militant des droits humains souligne que selon les informations recueillies par le RNDDH, le 29 octobre 2022, aux environs de dix-sept (17) heures, des agents affectés à la Swat Team sont arrivés à Delmas 47 à bord de deux (2) véhicules portant l’inscription de leur unité spécialisée.
Ils se sont positionnés dans le périmètre puis ont sillonné la zone avant de procéder à l’arrestation de cinq (5) personnes trouvées sur les lieux. Il s’agit de Ezéchiel Paul, Enock Merizier, James Mondesir, Andy Morisseau et Dieupuissant Orestil.
Espérance précise qu’Ezéchiel Paul, Enock Merizier et James Mondesir appartiennent à la Brigade d’Action Sociale Educative 47, connue encore sous le nom de BASE 47.
Ils avaient eux-mêmes lancé le mouvement antigouvernemental baptisé ‘‘Bwa Kale’’ (Bois épluché), dont le slogan a été pensé par Ezéchiel Paul.
Quant à Andy Morisseau et Dieupuissant Orestil, ils sont deux (2) mécaniciens qui travaillent habituellement dans la zone. Ils s’apprêtaient à rentrer chez eux lorsqu’ils ont été arrêtés, selon les informations dont dispose Pierre Espérance.
Le patron du RNDD affirme que le jour même de leur arrestation, de nombreuses recherches ont été effectuées par les membres de la BASE 47 aux différents commissariats avoisinants, à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) ainsi qu’à la Prison civile de Port-au-Prince.
Cependant, poursuit M. Espérance, les cinq (5) personnes qui avaient été arrêtées par les agents de la Swat-Team n’ont été retrouvées nulle part.
Il dit condamner la disparition forcée suivi de l’exécution sommaire de ces cinq personnes et exige l’ouverture d’une enquête sérieuse afin de retrouver les auteurs d’un tel acte pour qu’ils soient punis conformément à la loi.
La mission de la police est de protéger les vies et les biens, pas de disparaitre des gens et de les exécuter sommairement, déplore Espérance qui invite l’inspection générale de al PNH a agir pour éviter la répétions de ces actes barbares et honteux pour l’institution policière.
Selon lui, la police ne doit servir d’instrument politique à aucun secteur pour exécuter de sales besognes et violer systématiquement les droits humains.