Il nous faut prendre des décisions courageuses qui s’imposent, dixit les Evêques catholiques haitiens, faisant référence au 7 février.

Les Eveques Catholiques Haitiens

 Par Jacques Kolo,

 Port-au-Prince,  3 février 2022 –(RHInews)-  Dans ce message public daté du 2 février 2022, la Conférence Episcopale d’Haiti (CEH)  “invite et encourage tous les secteurs et acteurs sociaux, économiques et politiques  de la vie nationale à renoncer résolument à leurs privilèges afin de sauver le bien commun et préserver l’intégrité de la patrie en danger”.

 “L’heure que nous vivons est extrêmement grave et particulièrement décisive à ce tournant irréversible de notre histoire. Ce qui est en jeu, c’est notre présent et notre avenir , et donc notre existence même comme Peuple, comme Nation, comme Etat”, écrivent les Evêques haitiens, plaidant pour la reconquête de la souverainneté et du relèvement d’Haiti.

 Estimant que la situation est dramatique, les prélats haitiens lancent “un appel urgent à tous  les protagonistes qui sont sur la scène socio-politique  pourqu’ils trouvent ensemble un consensus  le plus large possible  pouvant aider à une sortie définitive de la crise”.

 Les dix (10) Evêques haitiens signataires de la note plaident en faveur de l’unité, l’union et la mise en commun de nos idées et de nos efforts, du consensus national et patriotique  pour sortir définitivement le pays de la crise, sans toutefois  dire s’ils vont oeuvrer également en ce sens.

 Dressant  un tableau sombre de la situation où  “le peuple est fatigué, épuisé et exténué”, la CEH croit que “l’heure n’est plus à la division , à la désunion, au désaccord, à la discorde, aux luttes fratricides pour le pouvoir et à la recherche effrénée et éhontée d’intértêts personnels, égoistes et mesquins”.

Abordant le chapitre de l’insécurité et la violence, la CEH “invite les groupes armés et kidnappeurs qui sèment le deuil et la desolation dans les familles haitiennes à deposer les armes, à renoncer à la violence, au kidnapping et de cesser de faire couler le sang de leurs soeurs et frères”.

Aux dires des Evêques, “les haitiens doivent conjuguer leurs forces, énergies, ressources et intelligences pourque le 7 février soit un jour de dialogue, de consensus et de compromis  historiques vissant l’unité du peuple , la sauvegarde et la transformation du pays qui se trouve au bord de l’abîme”.