NEW-YORK, jeudi 14 septembre 2023- Selon Dr. Guerby Blaise, “le conflit qui oppose Haïti à la République Dominicaine sur la Rivière Massacre porte sur une question substantielle des obligations internationales en matière du droit international des traités.”
Blaise qui effectue un stage à la section des Traités au sein du Bureau Juridique des Nations-Unies ( ONU estime qu’il y a un mauvais usage politique qui est fait de ce conflit par certains “politiques ignorants” et, qui parait dangereux pour l’intérêt de son pays.
Il affirme que les clauses insérées à l’article 5 du traité du 20 février 1929 entre les protagonistes comportent une lacune rédactionnelle importante en ce qui concerne la procédure de désignation des arbitres; ce fut peut-être le choix consensuel des États, soutient-il.
« Les parties n’ont pas malheureusement anticipé la politique d’inertie et de banque d’intérêt d’une d’entre elles quant à la désignation de ses propres deux arbitres », déplore-y-il.
Selon l’homme de loi, “le défaut de précision dans cet accord sur la saisine du Président de l’ancienne CPJI, remplacée depuis 1946 par la CIJ, pour désigner les 2 arbitres de l’État réticent, peut obstruer le respect les obligations internationales entre les intéressés. Dans ce cadre, le tribunal arbitral ne pourra être constitué,”, déclare-t-il.
“Pour cela, dit-il, la solution à ce conflit ne peut pas reposer sur l’exploitation politique irréfléchie, d’autant que la diplomatie ne se réalise pas au travers des discours politiques inutiles.”
Selon lui, il incombe au Premier ministre Ariel Henry et son ministre des Affaires Étrangères de résoudre au plus vite et dans l’intérêt de la population haïtienne CE « differed» avec le président de la République Dominicaine par une stratégie intelligente gagnante-gagnante au sens du lobbying à la « common law ».
En représailles à la construction d’un canal d’irrigation à partir d’une prise effectuée à la rivière Massacre, le président dominicain, Luis Abinader, a ordonné cette semaine la fermeture de la frontière entre les deux pays et la suspension d’émission de visas aux haïtiens.