Huit (8) jours après, les religieux et religieuses sont toujours aux mains des ravisseurs des “400 Mawozo”

L, ancienne Cathedrale de Port-au-Prince

Par Jacques kolo,

Port-au-Prince, 18 avril 2021 –(RHInews)-   La situation se complique davantage sur le terrain notamment pour les sept (7) religieux et religieuses enlevés le 11 avril dernier par des gangsters du groupe “400 Mawozo”, dans la commune de la Croix-des-Bouquets (Nord-est de Port-au-Prince).

Huit (8) jours après cet enlèvement, ces écclésiatiques sont toujours aux mains des ravisseurs. Des négociations pour les libérer impliquant également le Ministère français des Affaires Etrangères et l’Archevêque de Port-au-Prince, Mgr Max Leroy Mesidor, traînnent en longueur.

Les autorités de Port-au-Prince gardent un profil bas dans ce dossier qui secoue l’Eglise catholique dans le monde.

Entre temps, l’état de santé de deux des détenus se détériore au fur et à mesure, selon des sources proches des négociations.

Le groupe armé ‘400 Mawozo” avait réclamé un million de dollars américains en échange de la libération de dix personnes au total, dont trois membres de la famille du père Jean Arnel Joseph.

Madame Oxane Dorcélus , mère du père Arnel Joseph qui pas été enlevé, a été libérée en milieu de semaine pour des raisons humanitaires. Les ravisseurs ont tout de même empoché la rondelette somme de 50 mille dollars US, rien que pour la libération de Oxane Dorcélus, a t-on appris.

Entre temps, le Secrétariat général de la Société des Prêtres de Saint-Jacques a démenti le 18 avril 2021 l’information selon laquelle les religieux et religieuses pris en otage ont été libérés

“A l’heure où je vous écris ce mot, à la suite d’une conversation téléphonique que j’ai eue avec les responsables régionaux, les démarches toujours en cours pour obtenir la libération des nôtres  n’ont pas encore abouti”, ont écrit le père Paul Dossous, Supérieur général et les membres de son Conseil.

Tout en appellant à la patience, Père Paul Dossous a rappelé également que la Conférence des Evêques d’Haiti, la Conférence Haitienne des Religieux avec au premier plan l’Archevêque de Port-au-Prince, Mgr Max Leroy Mésidor  et la Congrégation des Petites Sœurs de Sainte Thérèse sont très impliqués activement aux démarches en cours.

Le communiqué du Supérieur général  de la Société des Prêtres de Saint-Jacques a expliqué que “la rançon ne serait pas le seul motif  de la séquestration  des religieux et religieuses. Il est immoral de payer une rançon aux ravisseurs”.

Toutefois, le père Paul Dossous a donné la garantie que “des démarches sont en cours pour obtenir la libération des otages tant réclamés à corps et à cris”.