Washington, mardi 5 octobre 2021- Après Daniel Foote, Harold Koh est le deuxième haut fonctionnaire américain à démissionner en signe de protestation au traitement infligé aux réfugiés haïtiens à la frontière du Texas.
Ex-doyen de l’Université de Yale, c’est dans une lettre de six pages envoyées à ses supérieurs au Département d’Etat Américain qu’Harold Koh a expliqué sa décision.
Principal conseiller et seul représentant politique de l’équipe juridique du département d’État, Harold Koh a qualifié l’utilisation de la loi sur la santé publique connue sous le nom de Titre 42 d'”illégale”, “inhumaine” et “indigne de cette administration que je soutiens si fermement.
L’information est rapportée par le journal ‘‘Politico.’’ Harold Koh estime qu’Haïti n’a pas les moyens pour faire face à ces expulsions massives de réfugiés.
‘‘ Pauvreté extrême, violence des gangs armés, instabilité politique accrue après l’assassinat du président, tremblement de terre, tempête tropicale : « Haïti est un cauchemar humanitaire ». En renvoyant les migrants haïtiens chez eux, l’administration Biden viole le droit international, estime M. Koh.
Il souhaite que l’administration Biden évalue la situation de chaque migrant haïtien, vérifie si ces migrants ont de la famille dans d’autres pays, mais surtout que les expulsions vers Haïti soient immédiatement suspendues.
Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 6 213 réfugiés haïtiens ont été renvoyés en Haïti du 19 septembre au 1e octobre 2021.
Selon la ministre des affaires étrangères du Panama, Erika Mouynes, près de 60 mille réfugiés haitiens seraient en route vers les Etats-Unis.