Port-au-Prince, 24 juin 2021- Le gouvernement se dit préoccupé par ce qu’il appelle une ‘’tornade de désastre humanitaire’’ qui menace le pays où 8550 personnes obligées à fuir leurs maisons selon l’Office National de Migration (ONM), que dirige Delva Bonheur.
Ces 8550 déplacés internes provoqués par la violence des gangs armés qui s’affrontent dans les quartiers populaires sont repartis dans 7 sites dont 1115 personnes au centre sportif de Carrefour ; 1482 déplacés à l’Armée du salut ; 565 à l’Ecole communautaire de Delmas ; 1112 à Solino ; 152 à Poste-Marchand; 1499 au village BNC et 2625 personnes occupant le terrain Issa à Tabarre.
Lors d’une conférence de presse ce jeudi 24 juin, M. Bonheur a affirmé que son institution a recensé 2704 familles et sont prises en charge par l’Etat, qui leur donne des kits hygiéniques et des kits alimentaires en attendant leur retour à leurs demeures respectives.
Intervenant à la conférence de presse de ce jeudi, le Ministre de la Culture et de la Communication, Pradel Henriquez, a indiqué que cette crise à laquelle nous assistons, ne date pas d’aujourd’hui.
Le ministre a dit regretter l’absence des leaders communautaires comme les délégués de ville, les pasteurs, pour ne citer que ceux-là, qui, selon lui, ont toujours joué un très grand rôle dans la société.
‘’C’est dommage que nous perdions cette pratique,’’ a-t-il lance. Pradel Henriquez a déploré les événements survenus ces derniers jours dans le pays qui donne l’impression que l’Etat autorise le banditisme et ce n’est pas le cas, soutient le titulaire du MCC.
Quant au Ministre à la Citoyenneté, Guy François Junior, a annoncé que le Gouvernement a créé lundi dernier, un taskforce pour adresser le problème des déplacés. Ce groupe de travail est composé de la Ministre des Affaires sociales, assistés de FAES, de l’ONM et de la Secrétairerie d’Etat aux personnes handicapées, ensuite vient le Ministère de l’économie et des finances.
Pour la Ministre des droits humains, Mme Colombe Émilie Jessy Menos qui est allée droit au but dans son message, a déclaré clairement que les actes de violence enregistrés à Martissant et environs, c’est le fruit des échecs du Gouvernement, qui n’a pas su gérer ce quartier, dépourvu de toutes infrastructures de base.
Mme Menos a dit croire qu’il est encore possible de se rattraper par une révolution de bonheur, mentionnée dans le préambule de la constitution de 1987, a-t-elle dit, sans définir les mécanismes.
L’autre intervenante, c’est la ministre aï des Affaires sociales et du travail, Mme Giselhaine Mompremier, qui a déclaré que l’Etat est présent, il n’abandonne pas les déplacés internes.
A travers le FAES, plus de 2500 plats chauds sont distribués au centre sportif de Carrefour et 503 au Centre d’accueil de Delmas, sans compter des kits hygiéniques et alimentaires.
Selon la Ministre, la Direction de Protection civile est très active sur le terrain en accompagnant les victimes d’actes de violence et a annoncé la réouverture des restaurants communautaires à certains endroits.