Port-au-Prince, 13 décembre 2021- Le Chargé d’affaires américain en Haïti Kenneth Merten continue de jouer la même partition : ” La solution à la crise que traverse Haïti, revient aux acteurs politiques” déclare le diplomate qui rencontrait un groupe de journalistes haïtiens au local de l’ Ambassade américaine à Tabarre.
‘‘La Maison blanche est à l’écoute des acteurs politiques haïtiens, pas de solution imposée,’’ soutient l’ambassadeur. Kenneth MERTEN reconnait, cependant, qu’il y a une certaine avancée, avec l’Accord de Montana qui propose un plan de deux ans pour le mandat de la transition, ceux qui supportent l’Accord du 11 septembre sont au timon des affaires.
Il affirme que les Etats Unis ne veulent plus s’immiscer dans les affaires haïtiennes, il revient aux haïtiens de dire ce qu’ils veulent pour leur pays. ” Washington a peur des reproches” selon le Chargé d’affaires.
La société civile, le monde des affaires, le secteur religieux et celui du secteur politique, ont intérêt à s’unir pour sauver leur patrie.
“Négocier un accord valable qui reflète tous les secteurs”, tel est le souhait formulé par Washington qui se dit alarmé devant la situation actuelle. Pas d’élection pour renouveler la chambre des Députés, le système judiciaire fonctionne mal aux yeux, souligne le diplomate américain.
Pour avoir passé 3 ans en Haïti, comme Ambassadeur des États-Unis, puis comme envoyé spécial ou responsable d’Haïti à partir de ses fonctions hémisphériques, Kenneth Merten estime lamentable de voir les citoyens haïtiens prisonniers dans leur propre pays où ils sont incapables de circuler librement. Les commerçants ont du mal à faire fonctionner leur business,’’ déclare-t-il.
Concernant la tenue des prochaines élections, Kenneth H. Merten déclare que Washington n’impose pas un délai, mais par rapport aux souffrances du peuple haïtien, il y a urgence, de résoudre l’insécurité et stopper la dégradation économique du pays. Il propose une intervention directe dans le secteur agricole, question de maintenir en vie ce pays de la Caraïbe.
En ce sens, il encourage l’Etat à intervenir sans délai et souhaite dans le futur plus de création d’emplois dans le secteur de la sous-traitance, une fois, que le pays revient à la stabilité.