Port-au-Prince, mercredi 4 août 2021- En réponse à la demande d’assistance en matière de sécurité sollicitée par le gouvernement d’Haïti suite à l’assassinat du président Jovenel Moïse, des experts américains en cybersécurité et sécurité des infrastructures (CISA), se sont rendus en Haïti le 27 juillet pour aider à renforcer la sécurité des infrastructures importantes du pays dans son port maritime, ses terminaux recevant le carburant, et les installations électorales, démontrant l’engagement du gouvernement américain pour la sûreté et la sécurité des infrastructures électorales et de transport essentielles d’Haïti, selon un communiqué de l’ambassade américaine en Haïti.
Le 25 juillet, un conseiller en sécurité aérienne (AVSEC), de la Transportation Security Administration (TSA) est arrivé pour une mission de 30 jours afin de travailler aux côtés de ses homologues haïtiens de l’Autorité aéroportuaire nationale (AAN), et de l’Autorité de l’aviation civile (OFNAC).
“Ensemble, ils se concentreront à améliorer la sécurité physique et les contrôles internes pour augmenter la sécurité des passagers et du fret. Au terme de cette période de 30 jours, un second conseiller arrivera pour une période de 60 jours supplémentaires pour fournir un support à long-terme,” souligne le communiqué.
Le 11 juillet, un représentant de la Cybersecurity & Infrastructure Security Agency (CISA), a accompagné la délégation de la Maison Blanche en Haïti pour identifier le potentiel de soutien aux infrastructures importantes, en particulier le port maritime, les terminaux qui reçoivent le carburant et les installations électorales. Sur la base de cette première évaluation, une équipe de trois personnes de la CISA est arrivée le 27 juillet pour fournir ce soutien.
L’équipe a utilisé un outil d’évaluation de la sécurité des infrastructures essentielles, appelé Security Assessment at First Entry (SAFE), pour analyser les besoins de sécurité des infrastructures en Haïti, et a formé des responsables haïtiens sur son utilisation. L’outil SAFE propose des options pour améliorer la sécurité des infrastructures importantes en fonction des conditions actuelles. L’objectif était de former des représentants haïtiens sur l’utilisation de l’outil, avec l’intention de le donner aux autorités haïtiennes afin que le gouvernement d’Haïti puisse l’utiliser pour évaluer en permanence ses infrastructures et consulter les représentants de CISA à court et à long terme sur les résultats.
Nous espérons que cet outil sera partagé entre tous les opérateurs d’infrastructures importantes en Haïti pour évaluer et améliorer la sécurité physique à l’échelle nationale. Ce serait la toute première fois que le gouvernement américain confierait l’outil SAFE à un autre pays.
La délégation américaine de la CISA a informé le groupe constitué de partenaires portuaires de l’APN sur l’utilisation et de la méthodologie de l’outil SAFE, puis a effectué une visite d’évaluation du port à l’aide de l’outil. À la fin de l’évaluation, la délégation américaine de la CISA a discuté de certaines conclusions et fournira un rapport sur les résultats, la nécessité d’une évaluation continue et la disponibilité d’une assistance en matière de conseils dans le futur.
L’équipe a rencontré les responsables de la Cellule de sécurité électorale (ESC), de la Police Nationale d’Haïti (PNH), au siège de la PNH. Ils ont fourni aux praticiens de la sécurité électorale haïtiens une démonstration de l’outil SAFE afin qu’il soit utilisé pour évaluer et améliorer la sécurité physique des sites d’infrastructure de sécurité électorale, tels que les sites de stockage du matériel électoral, les méga bureaux de vote et les secteurs des transports.
La CISA a rencontré la PNH et ses homologues de la commission électorale d’Haïti (CEP), et a visité les installations du CEP et de la PNH pour le stockage du matériel électoral.
La PNH, y compris les membres de l’ONU (BINUH) au sein du ESC, a visité le centre de dépouillement des votes d’Haïti, un méga centre de vote et le siège du CEP à Port-au-Prince.
Les représentants de CISA attendent avec impatience de continuer à collaborer avec la PNH et restent disponibles pour des services de conseil virtuels afin de répondre aux questions de la PNH, ce qui contribuera à l’implémentation de la méthodologie “SAFE.”