Haïti : Une centrale syndicale appelle à un soulèvement populaire pour mettre fin à l’insécurité…

Charles Herold Civil, Josue Merilien, Esther Eloy et Jean Gardy Brutus, dirigeants de la Centrale Unitaire des Travailleurs des Secteurs Public et Privé d’Haïti (CUTRASEPH)...

PORT-AU-PRINCE, vendredi 21 mars 2025, (RHINEWS) – Face à la montée incontrôlée de l’insécurité en Haïti, la Centrale Unitaire des Travailleurs des Secteurs Public et Privé d’Haïti (CUTRASEPH) exhorte la population à un soulèvement populaire en soutien aux forces de l’ordre afin de restaurer la paix et la sécurité. La capitale, livrée à une violence endémique, est particulièrement affectée par les exactions de l’organisation criminelle Viv Ansanm, dont les actions terrorisent la population et paralysent la vie quotidienne.

Selon un rapport des Nations unies, Viv Ansanm est responsable de l’assassinat de plus de 5 600 personnes en 2024, en plus de multiples crimes sexuels et du déplacement forcé de plus d’un million d’habitants. Cette organisation criminelle contrôle aujourd’hui plus de 80 % du territoire de la région métropolitaine de Port-au-Prince, imposant un régime de terreur marqué par des pillages, des incendies et des exécutions sommaires.

« Les gens fuient dans toutes les directions sans savoir où aller, abandonnant leurs maisons, souvent pillées et incendiées par ces terroristes qui ont mis la capitale à feu et à sang. Cette situation est intolérable et ne peut plus continuer », dénonce Josué Mérilien, dirigeant de la CUTRASEPH.

Critiquant vivement l’inaction des autorités, Mérilien insiste sur la nécessité d’une réaction énergique et collective :

« La population ne doit pas rester les bras croisés pendant que ces criminels transforment le pays en un État paria sous leur joug. Nous devons réagir fermement et soutenir les forces de sécurité dans leurs efforts pour éradiquer tous les foyers terroristes qui plongent Haïti dans le chaos. »

Il exhorte également l’État haïtien à mobiliser pleinement la police nationale, l’armée et toutes les ressources matérielles, logistiques et technologiques disponibles pour mener une traque systématique des criminels et libérer le pays de cette emprise meurtrière.

Mérilien met en garde les autorités contre l’inaction et les querelles politiques qui entravent la lutte contre l’insécurité.

« Il est temps que les dirigeants démontrent leur capacité et leur volonté politique. Ils doivent mettre de côté leurs différends personnels pour résoudre cette crise. À défaut, ils devraient avoir la décence de se retirer. »

Enfin, il insiste sur la nécessité d’utiliser les drones kamikazes contre les bastions terroristes de manière coordonnée, massive et intensive, et non comme une simple opération de communication.

« L’usage des drones ne doit pas être un spectacle médiatique ni une diversion. Il doit s’inscrire dans une stratégie de combat efficace et impartiale pour obtenir des résultats concrets. »

Face à une population exaspérée et une crise sécuritaire sans précédent, l’appel de la CUTRASEPH résonne comme une ultime tentative pour éviter l’effondrement total de l’État haïtien.