Haïti : Un syndicat de policiers réclame la démission en bloc du haut-commandement de la police haïtienne pour incompétence…

Frantz Elbé, Directeur General intérimaire de la PNH

PORT-AU-PRINCE, vendredi 1e mars 2024-Le Syndicat de la Police nationale d’Haïti (SPNH-17) a appelé vendredi au départ du haut-commandement de la police nationale d’Haïti (PNH) jugé incompétent et qui aurait failli à sa mission de protéger et servir les haitiens.

Lors d’une marche de protestation intervenue 24 heure après une attaque meurtrière où au moins quatre policiers ont été assassinés brutalement par des bandits armés a Bon-Repos, les policiers syndiqués ont dénoncé le comportement de la hiérarchie policière qui n’aurait pas élaboré un plan de sécurité pour protéger la population livrée a elle-même, selon eux, sans défense aux gangs armés.

Ils ont exigé également des moyens et des équipements afin de s’acquitter de leurs taches.

« Nous sommes déterminés à nous battre contre les gangs, mais il nous faut des moyens techniques, du matériel, de la logistique et un meilleur encadrement », a déclaré un porte-parole du SPNH-17, Garry Jean-Baptiste qui a exprimé sa frustration et sa colère face a ce qu’il appelle l’inertie du haut-commandement de la PNH.

Déplorant le fait que les policiers tués jeudi aient appelé des renforts pendant au moins deux heures qui ne sont jamais arrivés, Jean-Baptiste a affirmé que le bilan de cette attaque est bien plus lourd, avec des policiers tués et d’autres portés disparus. Il a une nouvelle fois condamné le comportement du haut-commandement de la police qui, a-t-il dit, s’est révélé insouciant de la vie des policiers qui affrontent des bandits généralement mieux armés que les policiers.

Garry Jean-Baptiste qu’il est temps pour la hiérarchie policière de se retirer afin de faciliter l’émergence d’un nouveau leadership et des reformes au sein de l’institution.

Jeudi, des gangs armés ont mené des raids coordonnés dans plusieurs quartiers de la région métropolitaine de Port-au-Prince, ouvrant le feu notamment à l’aéroport international d’Haïti et ont pris le contrôle de deux commissariats de police, tuant au moins quatre policiers et incitant les gens à fuir leurs résidences.

Ces attaques meurtrières ont été revendiqués par un ex-policier, Jimmy ‘‘Barbecue’’ Cherizier, chef de la fédération des gangs dénommée, G-9 an fanmi e Alye.

Il a affirmé que l’objectif était de capturer le chef de la police et des ministres du gouvernement d’Haïti et d’empêcher le retour d’Ariel Henry, qui était au Kenya pour signer un accord et tenter d’obtenir le déploiement de policiers de ce pays d’Afrique de l’Est, soutenu par l’ONU, pour lutter contre les gangs en Haïti.