Port-au-Prince, 17 juin 2020- Plusieurs organisations socio-politiques dont le MOLEGAF et la CNOHA annoncent deux journées de grève générale à travers le pays les lundi 22 et mardi 23 juin 2020.
Cette grève vise à dénoncer la mauvaise gestion du pouvoir en place, l’insécurité, la misère, l’impunité et la corruption.
Un porte-parole du Konbit des Organisations politiques populaires et syndicales, Jean Paul Olrich, estime que le pays est en train de faire face à une dépréciation intolérable de la monnaie nationale par rapport au dollar américain. “Ce qui accentue encore davantage l’inflation et la cherté de la vie dans le pays, souligne-t-il.”
Il réclame une baise de 50% du prix des produits pétroliers sur le marché local.
David Occigène du MOLEGAF précise, pour sa part, que cette grève nationale vise également le renversement du pouvoir en place qui, selon lui, entretient une situation de misère et d’insécurité dans le pays.
Selon lui, le régime en place ne se soucie nullement de la dégradation accélérée des conditions de vie du peuple haïtien qui fait l’objet de toutes les souffrances. Au contraire, souligne-t-il encore, le pouvoir se moque de la misère de la population en distribuant des arms à des bandits qui sèment la terreur dans les quartiers défavorisés.
M. Occigène croit que cette grève devrait donner le point de départ pour le renversement de Jovenel Moïse.
Pour sa part, le syndicaliste Dominique Saint-Éloi affirme que les ouvriers de la sous-traitance observeront le mot d’ordre grève de lundi et de mardi. Il s’agit d’une grève d’avertissement pour exprimer clairement la volonté populaire contre le régime en place qui est en panne de crédibilité et de légitimité.
Il invite tous les secteurs du pays à s’impliquer pour que cette grève réussisse afin d’envoyer un message clair de désaveu au pouvoir en place qui, dit-il, symbolise la précarité et l’injustice sociale.