Lucmane Délille, MJSP
Port-au-Prince, 10 Juin 2020- Le ministre de la justice et de la sécurité publique, Lucmane Délille se décerne un satisfecit en ce qui a trait à la situation sécuritaire dans la zone de Village de Dieu, a l’entrée sud de la capitale.
M. Délille se félicite de ce que le calme est censé revenu dans cette zone réputée particulièrement dangereuse en raison de la présence des gangs armés qui opèrent en plein jour des rapts, des détournements de camions de marchandise et d’autres exactions.
Selon lui, la situation s’est améliorée dans cette zone où les gangs rivaux s’affrontent régulièrement provoquant ainsi l’exode de la population de Martissant. ‘’On n’entend parler presque plus de détournement de camions ni de kidnapping depuis mon arrivée alors qu’avant les bandits réalisaient entre cinq (5) à dix (10) enlèvements contre rançon par jour, s’est-il réjoui, admettant toutefois que, tout n’est pas fini.’’
Lucmane Délille tente de rassurer la population sur la détermination du gouvernement à résoudre le problème de l’insécurité dans le pays, notamment dans la zone de Village de Dieu.
M. Délille avait donné un ultimatum de 72 heures le 24 Avril dernier aux citoyens paisibles de Village de Dieu pour quitter ce quartier extrêmement défavorisé et dépourvu. Passé ce délai, avait-averti, le gouvernement ne serait pas responsable de ce qui pourrait leur arriver.
Cet ultimatum avait laissé croire qu’une opération policière était imminente pour déloger les bandits armés qui tiennent les commandes de ce quartier situé seulement à quelques encablures du bureau du premier ministre et du siège de la présidence, le Palais national.
Le 28 avril 2020, Lucmane Délille a publié un communiqué de presse dans lequel il à écrit avoir pris acte de l’expiration de son ultimatum de 72 heures. A date, aucune opération policière n’a été menée dans ce quartier.
En raison de l’insécurité qui règne à Village de Dieu et dans la zone qui fut le centre commercial de Port-au-Prince, la majorité des institutions publiques situées dans ce quartier dont le bureau du premier ministre, a dû emménager ailleurs.