Port-au-Prince, lundi 14 mars 2022- L’Association Nationale des Magistrats Haïtiens (ANAMAH) déclare soutient les démarches du Barreau de Port au prince tendant à exiger la délocalisation du Palais de Justice, soulignant que ‘‘depuis un certain temps, la situation sécuritaire du pays est hors d’échelle.’’
L’ANAMAH dit observe depuis au moins deux ans, les plus hauts responsables des appareils de sécurité tourner en rond tel un animal tentant d’attraper sa propre queue. ‘‘En clair, le remède au mal n’est pas pour bientôt’’, déduit l’association.
L’ANAMAH rappelle que le 15 février dernier, le ministre de la justice avait invité quiconque de porter à sa connaissance, s’il existe un espace encore vide dans l’aire métropolitaine susceptible d’accueillir les services publics du Tribunal de Première Instance auquel cas, il serait disposé à prendre des mesures idoines afin de délocaliser le Palais de Justice.
Selon l’association, « ette manière légère d’aborder ce sujet d’envergure pourrait convaincre les simples d’esprit de sa bonne foi et redistribuer la pression qu’il ressent sur les professionnels de la justice afin que ceux-ci puissent reprendre rapidement du service au bicentenaire dans les conditions que l’on sait ».
L’ANAMAH estime que les autorités font preuve, dans ce dossier, d’un manque d’initiative cynique qui témoigne quelque part d’une absence de vision, déclarant ne pas comprendre comment des gens doués de bon sens peuvent s’imaginer voir évoluer dans le même espace le sanglier et la fleur de lys.
‘‘Ceux-là contre qui la justice doit sévir et qui détiennent même étant en prison, de grands pouvoirs de tuer, d’enlever en plein jour n’importe qui, d’exiger et recevoir en contre partie des rançons d’importance, de gérer des centaines de milliers de dollars américains sans se faire prendre, de commander et se voir livrer des armes et des munitions de guerre, d’écarteler des corps, d’arracher des têtes pour ensuite les brandir fièrement sur les réseaux sociaux tel un trophée, assisteraient – ils sagement, sous leur nez, que des leurs se fassent traîner en justice et qu’un jury composé d’honnêtes citoyens les déclarent coupables, d’entendre un magistrat prononcer la peine maximale’’, se demande l’ANAMH.
L’association Nationale des Magistrats Haïtiens qui estime cela aurait pu déboucher sur un carnage, dit exiger que tous les services publics du Tribunal de Première Instance de Port au prince soient délocalisés et placés, vu leur importance, dans un espace garantissant accès tranquille tant aux magistrats qu’aux usagers de la justice.