Yves Paul LEANDRE

Port-au-Prince, 3 juillet 2020- Dans une note rendue publique ce vendredi 3 juillet 2020, la Conférence  Episcopale d’Haïti prend position contre le décret  sur le Code Pénal publié par l’Exécutif.

Selon les Evêques d’Haïti, les dispositions de certains articles dans ces décrets,  touchent l’essence même de l’humanité, de notre culture, de notre foi et de notre société, et de fait, elles ne devraient pas être promulguées sans une consultation préalable de ceux pour qui, elles ont été élaborées.

L’Eglise Catholique d’Haïti, croit dans cette note, que cette manière de procéder sans peser le pour et le contre, avec empressement, sans tenir compte de l’avis d’hommes et de femmes avisés de la nation, fait preuve de faiblesse et d’incertitude de la part de nos dirigeants.

“Et quand c’est l’essence et la vie même d’une nation qui sont atteintes par ces décrets  dont des éléments nous sont étrangers, nous sommes en droit de protester de toutes nos forces, écrivent les évêques.”

Ce projet de loi portant sur le nouveau Code Pénal  sans consultation ni débats préalables, sans implication des citoyens et des forces morales et spirituelles de la société haïtienne, risque de saper les bases mêmes de notre démocratie déjà chancelante.

La CEH attire l’attention de chaque compatriote sur les dangers qui risquent d’enfoncer beaucoup plus Haïti, et ses fils et ses filles, dans la confusion et le désordre. Les prélats estiment que ce Projet de loi,  est une atteinte particulièrement grave à l’essence même de notre humanité. Il implique les difficiles et complexes questions de la vie humaine : de la majorité sexuelle, de l’inceste, des orientations sexuelles, du changement de sexe, etc…

L’Eglise Catholique rappelle au  Pouvoir Exécutif,  qu’il est de sa responsabilité morale et éthique de ne pas se plier aux pressions idéologiques d’où qu’elles viennent, de ne pas engager le peuple haïtien, sans le consulter, dans cette voie qui ne peut que le conduire à un effondrement encore plus catastrophique que ce  que nous connaissons aujourd’hui.