Saint-Domingue, samedi 23 octobre 2021- Le Gouvernement d’Haïti, à travers son Ambassade à Saint-Domingue, a exprimé sa préoccupation quant à la manière dont les arrestations et les déportations d’immigrants haïtiens illégaux sont effectuées en République dominicaine.

« Nous reconnaissons et respectons le droit de l’État dominicain d’appliquer sa politique d’immigration contre l’immigration irrégulière. Cependant, nous avertissons que certains processus d’interpellation aux fins de rapatriement de nos compatriotes, y compris les conditions de détention, n’ont respecté ni les droits fondamentaux ni la procédure régulière établie par le protocole d’accord signé entre les deux pays », selon un communiqué de l’Ambassade.

Les autorités haïtiennes affirment avoir reçu des informations de compatriotes qui ont été détenus, principalement à Saint-Domingue et Santiago, par des agents de la Direction générale des migrations, dont des étudiants haïtiens qui étudient dans le pays, mais que leurs passeports se trouvent dans les consulats dominicains en Haïti pour le renouvellement de leurs visas.

De même, la Mission Diplomatique a expliqué avoir observé avec surprise et inquiétude l’intervention de la Direction Générale des Migrations au Club Euforia sur l’Avenida Venezuela, suivie de l’arrestation d’un nombre indéterminé d’Haïtiens dans la nuit du jeudi 21 octobre 2021 vers 22h30 pm., au milieu d’un concert musical réalisé dans le cadre d’un programme hebdomadaire ‘‘Chill-out’’ qui fonctionne depuis plus d’un an sans incident.

Ces dernières semaines, la Direction générale des migrations a annoncé la détention de centaines d’Haïtiens dans diverses opérations.

Selon les informations, des Haïtiens sans papiers ont parcouru les rues des capitales des provinces de Santo Domingo, Dajabón, Montecristi, Valverde, Santiago Rodríguez, San Pedro et La Romana, ainsi que des municipalités de celles-ci, telles que : Restauración, Loma de Cabrera , entre autres de la zone frontalière.

De même, à Santiago, les opérations ont été menées dans les communautés de La Canela, El Batey, Platanal, La Capilla, Hato del Yaque et Barrio Nuevo, où 72 migrants haïtiens ont été détenus, dont 60 hommes et 12 femmes.

En plus de cela, le gouvernement a annoncé une série de mesures pour garantir le contrôle et prévenir la traite des femmes pour le travail dans le pays et pour faire face à la migration irrégulière.

Les mesures comprennent un délai pour les entrepreneurs et les particuliers qui embauchent de la main-d’œuvre, enfreignant les lois sur l’immigration et le travail de la République dominicaine, qui s’exposeront à des sanctions drastiques s’ils ne s’y conforment pas.