Saint-Domingue, jeudi 11 novembre 2021- C’est le parti de l’ancien président dominicain, Leonel Fernandez qui a toujours fait campagne en faveur d’une prise en charge d’Haïti par la communauté internationale, qui en a fait la demande dans une prise de position publique.
Selon cette formation politique dominicaine, face au « vide constitutionnel du pouvoir » qui existe dans cette nation, en plus de sa crise politique et sociale, la communauté internationale « doit agir d’urgence et d’apporter une aide alimentaire humanitaire pour venir en aide aux plus de cinq millions d’Haïtiens qui souffrent de la faim pure ».
Le parti dirigé par l’ancien président Leonel Fernández a manifesté son soutien aux mesures adoptées par l’État dominicain face à la situation haïtienne et a demandé qu’elles soient maintenues jusqu’à ce qu’elles aient des garanties de contrôle face au chaos qui sévit en Haïti, suggérant une surveillance constante des éventualités qui peuvent s’y produire, puisque, comme ils le soutiennent, cela affecte directement et indirectement la République dominicaine.
Le document contenant la position de ‘‘Force Populaire’’ sur le conflit haïtien a été lu par son secrétaire aux affaires internationales, Manolo Pichardo.
Les représentants de cette entité politique ont entériné un appel d’alerte aux organisations étrangères pour « trouver » une solution multilatérale urgente au drame que traverse Haïti.
Ces dernières semaines, le gouvernement dominicain a renforcé les mesures restrictives contre la migration haïtienne.
L’une des dispositions les plus récentes était de suspendre le programme de visa pour les étudiants haïtiens et de limiter l’accès des clandestins aux hôpitaux et centres de santé du pays. De même, quelques jours auparavant, il avait ordonné le déploiement de plus de onze mille soldats à la frontière entre les deux pays.
Todd Robinson, un haut responsable de l’administration Biden qui a visité Haïti cette semaine, a clairement indiqué mardi que les États-Unis avaient des limites en ce qui a trait aux mesures a prendre dans le pays.
« En fin de compte, ce ne sera pas la communauté internationale qui viendra au secours d’Haïti. Ce seront les Haïtiens, ce seront les autorités haïtiennes et la Police nationale haïtienne qui seront responsables de la sécurité dans le pays », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Port-au-Prince.