Par Jacques Kolo,
Port-au-Prince, 2 mars 2021–(RHInews)- Jean Rebel Dorcénat, principal responsable de la Commission Nationale de Désarmement, Démantèlement et Réinsertion (CNDDR), a conditionné la fin du kidnapping en Haïti à des négociations politiques pour une sortie de crise.
Comme un oiseau de mauvais augure, Jean Rebel Dorcénat a averti que “même un président avec un mandat jusqu’en 2040 ne peut prétendre mettre fin à l’insécurité grandissante dans un terrain aussi piégé”.
Il a fait ces déclarations le 2 mars sur les ondes de Radio Caraïbes dans le cadre du dossier très controversé d’enlèvement contre rançon le 20 février de deux ressortissants dominicains et un citoyen haïtien.
Suite à leur libération, un ex-fonctionnaire du régime de facto, Magalie Habitant a été sur les lieux pour récupérer les trois otages pour les remettre au final à un membre de la CNDDR.
Selon Magalie Habitant qui n’est pas à son premier coup d’essai puisqu’elle était également impliquée dans le dossier des sept (7) mercenaires étrangers, elle a été appelée à la rescousse des trois otages par une “instance concernée” pour éviter que le pire arrivât.
Elle intervenait le 1er mars sur Radio Magik 9.
Prenant la défense de Magalie Habitant qui s’est faite une réputation dans ce genre de dossier, Jean Rebel Dorcénat a fait état en ce sens des “prouesses” de cette femme qui, à son avis, a un sens “poussé du social “pour avoir été la directrice du SNGRS chargé de la gestion des déchets solides.
“Nous étions tous en train de négocier aux fins d’obtenir la libération des deux citoyens dominicains pour éviter des tracasseries avec le pouvoir de Santo-Domingo”, a confié Jean Rebel Dorcénat, jugeant utile que “la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) interrogeait les victimes qui apparemment était très détendus pendant leur captivité, selon une vidéo en boucle sur les réseaux sociaux.
Jean Rebel Dorcénat a nié qu’une quelconque rançon a été versée en échange de la libération des trois jeunes.
Le dirigeant de la CNDDR s’était donné un satisfecit l’année dernière pour avoir contribué à la création du G-9 de Jimmy Cherizier, un regroupement de gangs armés qui tuent, pillent, incendient et violent en toute impunité, sous le régime de Jovenel Moïse.