Port-au-Prince, 14 juillet 2020- Les membres du Conseil Electoral Provisoire (CEP) font déjà l’objet d’une somation d’un ensemble d’organisations de la société civile regroupées au sein de ‘’Ensemble Contre la Corruption’’ (ECC), leur demandant de remettre leur démission.
Cette fois, c’est le Rassemblement Contre l’Impunité (RCI) qui décide d’assigner en justice, les conseillers électoraux pour les porter à remettre leur démission. Il s’agit d’une action en inconstitutionnalité prise contre les huit (8) membres restant du CEP dont le mandat a pris fin depuis la prestation de serment du président Jovenel Moïse, selon Me Arnel Remy, responsable du RCI.
‘’L’arrêté présidentiel nommant les membres du CEP pour continuer avec le processus électoral entamé en 2015 était clair, une fois les élections terminées, les conseillers électoraux devraient rendre le tablier, dit-il.’’
Par cette action, le RCI voudrait que le tribunal compétent déclare l’actuel CEP inconstitutionnel et ordonne la démission immédiate de ses membres, précise Arnel Remy.
Il affirme que les conseillers électoraux n’ont aucune qualité pour continuer à jouir des privilèges liés a leur fonction. Se félicitant de la démission de Jean Simon saint-Hubert, représentant du secteur des droits humains au CEP, Arnel Remy estime que les membres restants donnent une mauvaise image d’eux dans l’opinion publique.
De nombreuses organisations de base et de la société civile ont manifesté à plusieurs reprises devant le CEP pour exiger la démission des membres de cette institution. Des pressions sont exercées également sur des secteurs ayant leurs représentants au Conseil Electoral Provisoire.
A date, seul le secteur des droits humains a appelé publiquement et obtenu la démission de son repressentant au CEP, en la personne de Jean Simon Saint-Hubert. Il s’est retiré le 3 juillet dernier.