Port-au-Prince, 2 Août 2020- Le secteur Démocratique et Populaire désapprouve l’initiative du président Jovenel Moïse visant à constituer un nouveau Conseil Electoral Provisoire (CEP).
Depuis la démission en bloc des conseillers électoraux le 24 juillet dernier, le pouvoir exécutif avait déjà entrepris des démarches de former un nouveau CEP. Des correspondances ont déjà été acheminés à plusieurs secteurs afin qu’ils désignent leurs représentants au nouveau CEP.
Le secteur Démocratique qui a toujours exprimé son refus de participer à des élections organisées par le pouvoir en place, estime que Jovenel Moïse veut entrainer le pays vers le chaos total et la confrontation politique, en choisissant de former un conseil électoral de manière unilatérale sans uns accord politique préalable.
Dressant un tableau sombre de la réalité socio-économique du pays, le Secteur Démocratique et Populaire appelle à l’unité des forces politiques de l’opposition démocratique et de la société civile afin de conduire le pays vers la transition souhaitée par le peuple haïtien.
‘’Le moment n’est pas à la division. Toute division profitera à Jovenel Moïse et au PHTK qui, en (dix) 10 ans de gestion ont réduit le pays à la misère abjecte, à la famine et au désespoir, écrit le Secteur Démocratique et Populaire dans un communiqué de presse en date du 2 Août 2020.’’
‘’Les prix des produits de consommation courante et l’inflation grimpent. Le chômage affecte la majorité de la population active de la population. La dette publique haïtienne était de 2.2 Milliards de gourdes, elle est passée à plus de 20 milliards de gourdes depuis l’arrivée au pouvoir du PHTK, souligne le Secteur Démocratique.’’
Cette plateforme politique informe avoir entamé des consultations avec d’autres organisations politiques de l’opposition, de la société civile et des personnalités en vue de la constitution d’un grand front patriotique afin d’aboutir à une transition équilibrée susceptible d’offrir une nouvelle orientation au pays.
‘’Il n’y aura pas d’élections sans le désarmement des gangs, sans la tenue du procès de la dilapidation des fonds du programme Petro caribe, sans une nouvelle constitution, sans la réalisation de la conférence nationale, souligne le communiqué du Secteur Démocratique.’’
Insistant sur la nécessité pour que le président Jovenel Moïse quitte le pouvoir le plutôt que possible, le Secteur Démocratique et Populaire, souligne que l’article 134-2 de la constitution doit être respecté scrupuleusement et qu’il n’y aura pas de prolongation de mandat pour le chef de l’Etat au-delà du 7 février 2021.