Port-au-Prince, 29 juin 2021- L’escalade de violences enregistrée ces dernières semaines au niveau de la capitale entre les groupes armés s’affrontant pour le contrôle du littoral Martissant/Fontamara, affecte grandement les populations civiles. Ce qui contribue ainsi au déplacement de plus 9,000 personnes à l’intérieur du pays.
L’insécurité gagne donc du terrain et un nombre important de ménages est obligé de quitter son domicile pour prendre refuge vers des zones plus sécurisées.
Suite à la conférence de la Taskforce mise sur pied par le Gouvernement présidé par Dr Claude Joseph, une importante réunion s’est tenue hier lundi 28 juin, impliquant les instances concernées dont la Ministre des Affaires sociales, Mme Giselhaine Mompremier, le Ministre de la Communication, Pradel Henriquez, celui de l’Intérieur, Louis Gonzague Day, les Ministres délégués respectivement Mme Colombe Jessy Menos (droits humains et extrême pauvreté) et M. Guy François Junior (à la Citoyenneté) ; la Secrétaire d’Etat à l’intégration des Personnes Handicapées, Mme Soinette Désir et les Organismes autonomes tels que : FAES, DPC, ONM, et Délégation Départementale de l’ouest, pour ce citer que ceux-là, en vue de discuter sur l’évolution de la situation qui devient un sujet préoccupant pour le gouvernement qui ne peut donner jusqu’ici, une réponse efficace à ces malfrats empêchant la circulation des véhicules dans ce littoral donnant accès au Terminal de carrefour, ce qui crée une pénurie d’essence au niveau des stations de gazoline.
Cette réunion du Task force annoncée par le Ministère de la Culture et de la communication via un tweet, annonce un plan de réponse d’urgence en faveur de ces déplacés internes qui veulent retourner dans leur habitat et pour y arriver, les entités de l’Etat regroupant cette structure, auraient fait une répartition de tâches, en orientant chaque Direction vers des sites au nombre de sept à date, s’occuper des déplacés en termes de rations alimentaires et d’autres kits appropriés.
Toujours, selon une source ayant gardé l’anonymat, les déplacés qui ont perdu leurs cartes d’identification ont fait objet d’analyse lors de la réunion du Taskforce pour les récupérer et comment arriver aussi, à créer une véritable cohésion entre les acteurs locaux qui accompagnent les déplacés et les instances internationales qui portent également assistance à ces familles victimes de traumatisme.
Rappelons que ces gens vivant en promiscuité depuis quelques semaines, au Centre sportif de Carrefour par exemple, les mineurs, selon les enquêtes, des organisations de droits humains, sont même parfois victimes d’abus sexuels et d’autres violations des droits de la personne.
En ce sens, l’Etat n’a d’autre palliatif que de créer des conditions de sécurité pour que les gens retournent chez eux, sinon c’est une catastrophe de bidonvilisation annoncée comme ce fut le cas par exemple au lendemain du séisme du 12 janvier 2010.