PORT-AU-PRINCE, mardi 12 novembre 2024– Haïti pourrait se retrouver bientôt coupée du reste du monde en raison d’une décision imminente des autorités fédérales américaines de l’aviation civile envisageant de suspendre les vols américains à destination du pays. Selon l’ancien ministre des Affaires étrangères et ambassadeur d’Haïti, Bocchit Edmond, il est impératif que les autorités haïtiennes prennent rapidement des mesures pour restaurer la confiance en matière de sécurité de l’aviation civile nationale. Il propose trois actions prioritaires pour atténuer l’impact de cette menace.
Premièrement, Bocchit Edmond recommande la constitution d’une cellule de crise. Cette cellule devrait évaluer l’ampleur de l’incident du 11 novembre dernier impliquant deux appareils américains. Composée de représentants du ministère des Travaux publics, Transports et Communications (MTPTC), du ministère des Affaires étrangères (MAE), de l’Office national de l’aviation civile (OFNAC), ainsi que d’experts en sécurité et sûreté, cette équipe pourrait analyser les circonstances précises de l’incident et formuler des recommandations pour renforcer la sécurité dans le domaine de l’aviation civile.
Deuxièmement, il suggère d’envoyer une correspondance officielle aux autorités américaines de la FAA. Cette lettre réaffirmerait l’engagement d’Haïti à renforcer la sécurité autour de l’aéroport international Toussaint Louverture, tout en exprimant ses regrets concernant cet incident sérieux, qui aurait pu mettre en péril la vie de nombreux passagers et membres du personnel.
Enfin, Bocchit Edmond propose que les autorités haïtiennes demandent à la FAA de permettre aux compagnies américaines de continuer à exploiter l’aéroport international du Cap-Haïtien, lequel ne présente actuellement aucun risque de sécurité identifié. Cette autorisation, selon lui, permettrait d’éviter un isolement aérien complet d’Haïti en attendant la mise en œuvre de mesures concrètes visant à renforcer la sûreté de l’aéroport de Port-au-Prince.