Haïti : L’Union européenne sanctionne trois chefs de gangs face à l’escalade de la violence dans le pays…

PORT-AU-PRINCE, mardi 17 décembre 2024- Le Conseil de l’Union européenne a adopté des mesures restrictives à l’encontre de trois individus haïtiens en réponse à l’aggravation de la violence des gangs, aux violations graves et répétées des droits humains perpétrées par ces derniers, ainsi qu’à l’impunité persistante des responsables de ces actes.

Parmi les personnes visées figurent Jonel Catel, chef du gang Terre Noire affilié à la coalition G9, Gabriel Jean-Pierre, leader de la coalition GPep également affilié à l’organisation terroriste « Viv Ansanm » de Jimmy “Barbecue” Cherizier, et Ferdens Tilus, chef du gang Kokorat San Ras. Selon l’UE, ces individus sont impliqués dans des activités criminelles et violentes, incluant vols, extorsion, enlèvements, meurtres, viols et rançonnement, menées par des groupes armés et des réseaux criminels favorisant la violence en Haïti.

Ces sanctions consistent en un gel des avoirs, interdisant ainsi à toute personne ou entité de l’UE de mettre à leur disposition des fonds, actifs financiers ou ressources économiques. De plus, ils font l’objet d’une interdiction de voyager dans l’Union européenne.

Dans ses conclusions du 17 octobre 2024, le Conseil européen a exprimé une inquiétude profonde face à la situation en Haïti, appelant au déploiement complet de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MSSS) afin d’assister la Police Nationale d’Haïti dans la lutte contre la violence des gangs et la restauration de l’État de droit. « L’UE soutient fermement l’imposition de sanctions ciblées contre les individus et entités responsables des violences, dans le but de contribuer au rétablissement de la paix, de la sécurité, de la stabilité, de la démocratie et de l’État de droit en Haïti », précise le communiqué.

L’Union européenne reste également prête à envisager des mesures supplémentaires pour répondre à la persistance de la violence qui affecte gravement le pays. Ces décisions témoignent de la détermination de l’UE à agir face à une crise sécuritaire qui plonge Haïti dans un climat de chaos et d’incertitude.