Washington, jeudi 7 octobre 2021- Pour Daniel Foote, ex-Envoyé spécial des Etats-Unis en Haïti, les conditions de sécurité ne sont pas réunies pour l’organisation d’élections dans le pays actuellement.
Auditionné jeudi par la commission des affaires étrangères de la Chambre des Représentants américains, l’ambassadeur Foote a décrit une situation d’insécurité particulièrement préoccupante qui ne fait que se détériorer davantage.
‘‘Il faudrait, a-t-il dit, au moins une année pour redresser la situation sécuritaire et créer les conditions nécessaires à la tenue d’élections en Haïti.’’
Daniel Foote a mis l’accent sur le phénomène du kidnapping qui prend du terrain en Haïti. Il a souligné que, parfois, on enregistre jusqu’à vingt (20) cas d’enlèvement contre rançon dans la région métropolitaine.
Il a fait savoir que les gangs armés contrôlent les routes principales, les quartiers de la capitale et dans certaines villes de province. M. Foote a fait remarquer que les gangsters ont étendu leurs tentacules mêmes dans les quartiers huppés de Pétion-Ville…
Selon M. Foote, les gangs armés sont mieux équipés et mieux organisés que la police nationale qui peine à s’acquitter de sa tâche pour assurer la sécurité des citoyens.
L’ancien Envoyé spécial américain a plaidé en faveur d’une assistance technique pour la police haïtienne qui permettra de renforcer la formation des policiers avec un meilleur encadrement pour de meilleurs résultats en termes de sécurité.
Il a rappelé que de nombreux massacres ont été perpétrés dans le pays par des membres des gangs armes qui prolifèrent à travers le pays et sont restés impunis.
Daniel Foote a démissionné de son poste d’Envoyé spécial en Haïti en signe protestation aux mauvais traitements dont des réfugiés haïtiens ont été victimes de la part de gardes frontaliers à Del Rio, Etat du Texas et du fait que ses recommandations sur la crise haïtienne ont été ignorées au niveau du département d’Etat américain.