Par Jacques kolo,
Port-au-Prince, 12 avril 2021 –(RHInews)- Le gouvernement français est sur le qui-vive, vingt-quatre (24) heures après l’annonce de l’enlèvement dans la commune de la Croix-des-Bouquets (Est de la capitale) de sept (7) religieux, dont deux de nationalité française.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête criminelle pour “enlèvement et séquestration en bande organisée”.
L’enquête a été confiée à l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO). Une entité spécialisée pour des crimes commis à l’étranger contre des ressortissants français, a informé le Parquet de paris.
Entre temps, le Quai d’Orsay a fait état de la mise en branle d’un centre de crise et de soutien du Ministère français des Affaires Etrangères. L’Ambassade de France à Port-au-Prince est également mobilisée pour obtenir la libération des otages, en accord avec les autorités haïtiennes.
Jovenel Moïse dont le mandat est arrivé à terme depuis le 7 février 2021 a lancé “un appel à tous les citoyens pour faire front commun en vue de faire échec aux bandits”, tout en avouant que l’Etat a failli dans sa mission de rétablir la paix et la sécurité dans les foyers.
Il a fait cette déclaration le 12 avril 2021 lors de l’inauguration d’un nouveau bâtiment pour la Douane.
De son coté, Joseph Jouthe qui occupe la Primature a annoncé ce 12 avril de “nouvelles dispositions pour venir à bout du phénomène du kidnapping”.
La Conférence des Evêques de France et la Conférence des religieux et religieuses de France ont fait part de “leurs vives inquiétudes après ce rapt et demandé aux ravisseurs de libérer les otages qu’ils ont enlevés pour ne pas ajouter encore de la haine là où se trouvent déjà la pauvreté et l’insécurité”, selon le journal le Monde.
Pour sa part, la Conférence haïtienne des religieux et religieuses (CHR) a exprimé depuis le 11 avril 2021 sa “profonde douleur et aussi sa colère” devant la situation infra humaine dans laquelle nous pataugeons depuis déjà plus d’une décennie.
“Pas un jour sans qu’il n’y ait des pleurs et des grincements de dents. Pourtant, les dits responsables de ce pays, tout en s’accrochant au pouvoir, sont de plus en plus impuissants et aussi inexistants si nous considérons la responsabilité d’un pouvoir établi, selon les normes qui régissent une nation”, a écrit la CHR, dans cette note de protestation.