Gonaïves, 12 juillet 2020– Le commissaire du gouvernement des Gonaïves tente de rassurer l’opinion publique sur la volonté de la justice de poursuivre Emmanuel ‘’Toto’’ Constant pour les crimes qui lui sont reprochés.
Le commissaire du gouvernement des Gonaïves, avait affirmé vendredi qu’il n’avait aucune information relative aux crimes présumés de Toto Constant ou de sa condamnation par contumace en 2000 par un tribunal criminel des Gonaïves pour son implication présumé dans le massacre de 1994 dans le bidonville de Raboteau.
Me Sérard Gasius affirme que, contrairement à ce que l’on croit, l’ancien chef du FRAPH (Front pour l’Avancement et le Progrès d’Haïti), Emmanuel Constant ne sera remis en liberté que si un tribunal criminel établit son innocence.
Lors d’une interview sur radio Pyramide ce dimanche 12 juillet, Sérard Gacius indique le dossier de Toto Constant se trouve actuellement à la Cour de Cassation et attend qu’il lui soit communiqué pour entamer les procédures judiciaires en vue du jugement de l’ancien chef d’escadron de la mort.
En ce sens, le chef du parquet des Gonaïves indique avoir adressé une correspondance à ses supérieurs hiérarchiques pour qu’ils interviennent auprès de la Cour de Cassation afin de lui communiquer le dossier.
‘’D’ici-là, Toto Constant qui se trouve actuellement dans une prison sécurisée dans le Département de l’Artibonite, doit patienter jusqu’à ce qu’un tribunal se penche sur son cas, souligne Me Sérard Gacius.’’
Plusieurs organisations de défense des droits humains avaient crié au scandale lorsqu’elles avaient appris la semaine dernière que le parquet des Gonaïves n’avait pas trouvé le dossier d’Emmanuel Constant au Greffe du tribunal de première instance des Gonaïves et que celui-ci pouvait être libéré.
Emmanuel Mario Constant a été condamné par contumace à la prison à vie en 2000, lors du procès réalisé par le tribunal criminel des Gonaïves pour le massacre de Raboteau, en 1994.
Il a été déporté, il y a trois semaines par les Etats-Unis où il a purgé une peine de 12 ans d’emprisonnement pour fraude immobilière et vol à mains armées.
Toto Constant dirigeait une organisation criminelle, FRAPH (Front pour l’Avancement et le Progrès d’Haïti) qui est accusée d’avoir massacré près de cinq (5) mille personnes pendant la période du coup d’Etat militaire qui a duré de Septembre 1991 à Octobre 1994.