Haïti intègre la commission de réparation de la CARICOM : “Une avancée historique”, selon l’UEH…

photo: franceinfo/image illustrant l'esclavage...

PORT-AU-PRINCE, jeudi 1er août 2024- L’Université d’État d’Haïti (UEH) a exprimé sa profonde satisfaction suite à l’intégration officielle d’Haïti à la commission de réparation de la Communauté caribéenne (CARICOM). Cette avancée significative a été annoncée lors de la 47ème Réunion ordinaire des Chefs d’État et de Gouvernement de la CARICOM.

L’initiative a été menée par le Président du Conseil présidentiel de Transition, Edgard Leblanc Fils, et la Ministre des Affaires Étrangères et des Cultes, Dominique Dupuy. Leur engagement envers le dossier national sur les réparations et restitutions liées à l’esclavage et à l’indépendance d’Haïti a été salué par le Rectorat de l’UEH. Grâce à leurs efforts, Haïti devient membre de cette importante commission régionale, et le Groupe de Travail multidisciplinaire de l’UEH représentera le pays au sein de cette instance.

Le Rectorat a exprimé sa gratitude envers les officiels haïtiens pour cette victoire historique, soulignant que l’accueil enthousiaste de leur annonce lors de la conférence démontre la pertinence de la participation d’Haïti à ce mouvement mondial. Le Groupe de Travail de l’UEH est déjà mobilisé pour assurer une représentation digne et efficace de la nation haïtienne dans cette commission.

Il est essentiel de rappeler que l’histoire d’Haïti est marquée par le lourd tribut de la rançon de l’indépendance imposée par la France en 1825. Cette dette, destinée à compenser les anciens colons français pour la perte de leurs “biens” — y compris les esclaves —, a saigné l’économie haïtienne pendant des décennies, freinant son développement et exacerbant les défis économiques et sociaux.

Les conséquences de l’esclavage et de la dette de l’indépendance continuent d’avoir des répercussions profondes sur le développement du pays. L’intégration d’Haïti à la commission de réparation de la CARICOM représente une étape cruciale vers la reconnaissance et la réparation des injustices historiques qui ont affecté le premier pays noir à avoir obtenu son indépendance.

Cette démarche ouvre la voie à une réflexion et une action collective sur la justice et la réparation, essentielles pour construire un avenir plus équitable et prospère pour Haïti et ses citoyens.